La  nature a doté le Bagataye des plaines cultivables à perte de vue. Mais le non aménagement préoccupe les habitants de cette partie du littoral guinéen qui ne vivent que de la riziculture. Selon eux, si ces espaces sont aménagées, elles pourraient sans doute assurer la sécurité alimentaire dans le pays.

D’après certains membres d’une Organisation Non Gouvernement (ONG) qui mène des activités agricoles sur place, cet endroit est un véritable atout pour une autosuffisance alimentaire dans le pays. 

« Nous avons des plaines à perte de vue. Pour l’instant, nous, nous cultivons du manioc, du gombo, de la tomate, la salade, qui donnent très bien dans notre zone, et qui permettent aux paysans de se prendre en charge. Ils ne vont plus s’endetter ailleurs pendant la période de soudure », a fait savoir David Camara, président de la structure.  

« Mais tout se fait à la main, nous n’avons pas de matériels. Si les paysans ont des tracteurs, ils vont diversifier leur culture, maintenir les enfants sur place, les faire scolariser dans les villages pour qu’ils puissent s’occuper de quelques chose », a-t-il déploré.

Il faut signaler que pendant la saison sèche l’eau se raréfier dans les champs agricoles. A peine pour un paysan moyen de se trouver une goutte d’eau de quoi arroser ses plantes. David Camara sollicite de la part de l’Etat un investissement afin de trouver une solution.

« Nous attendons l’appui de l’Etat. Il y a certains endroits où l’eau commence à se raréfier ; c’est pourquoi nous demandons l’aménagement. Si cela est fait, en ce moment nous pouvons cultiver douze  mois sur douze, et ça va nous aider », sollicite l’agriculteur avant d’ajouter.

«  Nous voulons aussi que l’Etat nous aide à désenclaver les routes entre nos villages pour nous permettre d’écouler nos produits. Nous sommes tout près de Kamsar, si on nous aide à réparer ces routes, tous nos produits se retrouveront à Kamsar ».

A souligner que la préfecture de Boffa présente beaucoup d’opportunités qui puissent permettre à sa population de pratiquer la riziculture dans les bas-fonds, sur les montagnes et dans les mangroves. Toutes ces opportunités viennent en appoint pour permettre au pays de faire face à l’insécurité alimentaire.

Quand on prend les plaines rizicoles de Mankountan, elles se chiffrent à environ 9 450 hectares, qui peuvent faire profiter de la Guinée dans le cadre de la sécurité alimentaire. Ensuite, les plaines aménagées dans la commune rurale de Tougnifily font environ 4 200 hectares. Sans compter les plaines de Koba qui peuvent se chiffrer jusqu’à 7 000 hectares.

Derrière tout cela, se trouvent la mangrove et d’autres plaines qui se prêtent à la culture du riz d’une variété plus ou moins hâtive et rationnelle.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

Leave A Comment