Depuis après la fermeture des frontières entre la Guinée et les autres pays voisins, le volume de transaction des denrées de premières nécessités a quasiment baissé suite à l’arrêt subit des véhicules de transport. Conséquence, augmentation vertigineuse des prix des produits de grande consommation, tels que le riz, le sucre, le pain, l’huile et bien d’autres.

Au marché Madina Nianguèma par exemple, les prix ne font que grimper. Une mesure d’huile d’arachide qui se vendait à 3000 francs, elle se négocie aujourd’hui entre 4500 et 5000. L’Huile rouge est actuellement vendue à 3500 contre 2500 avant. Un paquet du cube maggi (sèrè) est vendu  à 22000 contre 18000 francs avant. La boite de tomate concentrée qui était vendue à 30.000 se négocie actuellement à 40.000 francs. Le kilo de riz se vend à 6000 contre 5000 fg avant.

Ainsi, au cours de nos promenades, nous avons tenté d’interroger quelques citoyens afin de donner leurs avis sur la situation par rapport à l’alimentation base. Mohamed Bangoura consomme plus le riz que n’importe quel autre aliment.

« Mon alimentation préféré, c’est du riz. C’est ce que je consomme beaucoup. Le pain quand je gagne, je mange. Et pour manger du riz, il faut avoir de l’argent. Si tu n’as pas d’argent tu ne peux pas bien manger ».

Ce dernier est sorti de chez lui depuis six heures pour chercher de l’emploi.  Il profite de la même occasion pour exercer certaines quotidiennes afin de trouver de quoi se régaler à la tombée de la nuit.

« Comme vous remarquez, je suis sorti de chez moi depuis 6 heures du matin, nous sommes maintenant 9h. Je pars pour chercher du travail. Et aujourd’hui si tu ne travailles pas, tu ne peux pas avoir de quoi manger. Donc moi mon plat préféré comme je vous l’ai dit c’est le riz, parfois si je ne trouve pas du riz et que j’ai faim, je préfère acheter de l’atieké ».

Moussa Konaté, lui, est garagiste de profession, il fait la tôlerie-peinture. Assis dans une voiture, il tenait en main quelques morceaux de poissons, mélangés avec de l’aloco. Un peu maladif, ce plat semble être son alimentation préférée suite à l’instruction de ses médecins.  

« Je mange le riz le soir. Le matin parfois je mange du poisson avec de l’aloco comme j’ai le gastrique. Donc il me faut varier mon alimentation. Si c’est les Week-end ma femme prépare de la salade soit le vendredi ou le samedi. Si c’est la journée généralement je mange du taux ».

Moussa Konaté n’a pas assez le goût pour le pain. Sauf dans les circonstances rares, il s’efforce à déguster quelques morceaux pour calmer sa faim.

« Le pain parfois je mange rarement, comme j’ai le gastrique. Je le mange deux ou trois fois dans le mois, parce que mon médecin m’en a interdit à cause de la constipation ».

Cet étudiant diplômé, Barry El hadj Mamadou Djouma, ingénieur en informatique, trouve que le riz et le pain sont ses alimentations préférées malgré la hausse des prix sur le marché. C’est pourquoi d’ailleurs, lui, demande à ce que les autorités trouvent un moyen de stimuler ce secteur.

« Moi, j’aime consommer le riz et le pain dont les prix sont actuellement un peu à la hausse qu’avant. Nous avons remarqué que le prix de riz a augmenté dans certains endroits ainsi que le de pain. Par exemple moi je suis à Taouyah, j’achetais le pain à 3500 mais aujourd’hui je l’achète à 4000 fg.  Et le matin je déjeune avec du pain que je prends avec du café. Maintenant le soir je prends du riz comme la plupart des autres guinéens ».

« Je demande au gouvernement d’essayer d’ouvrir les frontières, parce que ce n’est pas tous les commerçants qui utilisent le port pour la transaction des produits commerciaux, mais d’autres, utilises les voies terrestres pour faire leur transport de produits. Donc je demande au gouvernement que si ce n’est pas un problème urgent pour le pays, d’ouvrir les frontières, afin de faciliter la commercialisation des produits de consommation ».

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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