Un risque climatique est défini par l’interaction de trois composantes : l’aléa climatique, l’exposition des populations, milieux et activités à cet aléa et la vulnérabilité (cf. schéma ci-dessous). L’impact est la conséquence du risque climatique.

Aléa climatique

L’aléa climatique est un événement susceptible de se produire et pouvant entraîner des dommages sur les populations, les activités et les milieux. Il s’agit soit d’extrêmes climatiques, soit d’évolutions à plus ou moins long terme.

  

Les types d’aléas climatiques
Evolutions Extrêmes climatiques
  • Augmentation des températures : 
    – moyennes (air, cours d’eau, lacs, …)
    – maximales
  • Elévation du niveau de la mer
  • Diminution de l’enneigement
  • Changements :
    – du régime de précipitations
    – du cycle des gelées 
    – de l’irradiation solaire 
    – des conditions de vent
·  Sécheresse

·  Inondations

·  Surcote marine (submersion temporaire)

·  Vague de chaleur

·  Mouvement de terrain

·  Feux de forêt

Source : Guide d’accompagnement des territoires pour l’analyse de leur vulnérabilité socio-économique au changement climatique – CGDD (traitement I Care Environnement)

 Exposition aux aléas climatiques

L’exposition aux aléas climatiques correspond à l’ensemble des populations, milieux et activités qui peuvent être affectés par les aléas climatiques. Elle est caractérisée par une nature d’exposition et par un niveau d’exposition qui définissent l’enjeu de la politique d’adaptation et l’approche à suivre par la collectivité.

Nature d’exposition – Typologie de ce qui est exposé : industrie (système de refroidissement d’une usine, turbine hydroélectrique…), infrastructures, bâtiments, sites touristiques, habitants, etc.

Niveau d’exposition – « Volume » de ce qui est exposé : un unique bâtiment, un quartier ou une ville, un ou plusieurs milliers d’hectares de culture, etc.

Exemples : 1 – les logements et infrastructures construits dans une zone inondable avec le scénario d’augmentation de 50 cm du niveau des océans ; 2 – les populations de plus de 75 ans vivant en milieu urbanisé ; 3 – les maisons individuelles construites sur des terrains à fort contenu en matériaux argileux.

Vulnérabilité aux aléas climatiques

A NOTER : la vulnérabilité d’un territoire aux aléas climatiques diffère de sa vulnérabilité à la variabilité des prix des énergies, même si de nombreuses réponses sont communes aux deux problématiques.

La vulnérabilité aux aléas climatiques caractérise le degré auquel un système peut être affecté négativement par les effets de ces aléas.

Elle dépend de facteurs multiples : aménagement du territoire, occupation des sols, activités économiques, infrastructures de protection, structure par âge et niveau de vie des ménages, etc. Elle est donc en partie liée aux choix et stratégies politiques développés sur le territoire.

Exemples : 1 – des logements construits dans une zone côtière exposée à une augmentation du niveau de l’océan sont vulnérables à la hausse du niveau des eaux si l’aléa n’a pas été pris en compte dans leur conception ou dans les règles constructives locales ; 2 – les personnes âgées et enfants en bas âge sont vulnérables aux épisodes prolongés de fortes chaleurs si leurs comportements n’intègrent pas le paramètre chaleur ; 3 – lors des périodes de sécheresse, les maisons construites sur un terrain argileux sont vulnérables à un retrait-gonflement des argiles si l’aléa n’a pas été pris en considération dans la conception et la construction des bâtiments.

Impact d’un risque climatique

L’impact d’un risque climatique est la mesure des conséquences de la manifestation d’un risque climatique sur un territoire et/ou un secteur donné. On parle, par exemple, de l’impact d’une tempête sur la forêt ou l’impact d’une canicule sur la population. Les impacts peuvent être exprimés en termes « bruts » ou en termes financiers, par exemple, le nombre de logements inondés ou les coûts des dommages.

Exemples : 1 – Nombre de logements inondés / coûts des dommages créés par l’inondation ; 2 – Nombre de personnes sensibles (personnes âgées, enfants en bas-âge, personnes malades, etc.) décédées lors d’une canicule, taux de surmortalité des populations sensibles lors d’une canicule ; 3 – Nombre de maisons individuelles affectées par le risque retrait-gonflement des argiles / coûts des dommages de retrait-gonflement des argiles.

Il faut distinguer les risques climatiques actuels et futurs. Le climat futur se caractérisera par de nouveaux aléas et une nouvelle probabilité des aléas. Les risques climatiques doivent être évalués en intégrant l’évolution de la structure socio-économique et de l’organisation du territoire.

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