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Plan de rattrapage pour accélérer la riposte nationale au VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre

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Le Dr Matshidiso Moeti, Directrice Régionale de l’OMS dans la région Afrique s’est exprimée lors de l’évènement organisé par l’ONUSIDA sur le plan de rattrapage pour accélérer la riposte nationale au VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Un peu plus d’un an après l’appel lancé par le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA sur les tribunes des Nations Unies, à la réunion de haut niveau sur le VIH/SIDA, Dr Moeti a salué les progrès notables accomplis même s’il faut reconnaitre qu’ils n’ont pas encore l’ampleur souhaitée pour permettre aux pays de tripler leur couverture de traitement antirétroviral d’ici à 2019 comme nous y sommes tous engagés. Le fait qu’à la fin de 2016, il y a avait encore 6 personnes vivant avec le VIH sur 10 dans la région qui ne connaissaient pas leur statut sérologique est, aux yeux de l’OMS, la clé du retard de la région en matière d’accès au traitement antirétroviral.

Les progrès de la région africaine, par rapport aux trois 90 nous montrent qu’à la fin de 2016, sur  les 42% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique, 83% ont accédé au traitement antirétroviral et parmi ceux-ci 73% sont parvenus à une charge virale indétectable. Ceci est à mettre au crédit de la large adoption des directives 2016 de l’OMS sur le traitement du VIH, dites « Traiter tous ». En effet, 19 pays, sur les 25 que compte la région ont adopté ces directives.

Mme la Directrice Régionale a souligné l’importance de traiter en priorité les raisons de la faible attractivité des services de dépistage comme la composition, la configuration des services ne correspondent pas aux attentes ainsi qu’aux besoins des personnes à haut risque d’infection à VIH. L’adoption et la mise en œuvre des directives publiées récemment par l’OMS sur les services de dépistage peuvent aider énormément à l’amélioration des performances sur le premier des trois « 90 ».

« La priorité doit être accordée au dépistage du VIH. Et les approches différentiées doivent être privilégiées pour trouver les enfants, les adolescents et les hommes vivant avec le VIH, notamment ceux appartenant aux groupes à haut risque d’infection à VIH » a-t-elle déclaré. Pour ce faire, le secteur de la santé, devra être moins stigmatisant et devra renforcer l’intégration des services, promouvoir l’implication des acteurs communautaires, de la société civile, dans sa gouvernance, dans l’offre de services ainsi qu’au sein de ses ressources humaines.

Le Dr Moeti a réitéré que l’OMS continuera, avec l’ensemble des partenaires, à travailler à améliorer les performances des services de dépistage en élargissant la palette de choix des clients en vue de l’atteinte des 90-90-90 dans la région Afrique de l’ouest et du Centre.  L’OMS soutiendra le renouvellement du secteur de la santé, avec une plus large participation des acteurs communautaires. Le Dr Moeti a terminé son intervention en déclarant que « Ensemble, nous continuerons de suivre les progrès des pays de façon plus rapprochée, à travers les mécanismes de partenariats régionaux, comme le Joint UN Regional Team on AIDS » (JURTA) , avec le soutien de nos sièges respectifs. Ensemble, nous parviendrons à conduire la région Afrique de l’Ouest et du Centre vers les 90-90-90 dès 2019.

 

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