Dans le souci de préserver efficacement et de façon durable le patrimoine routier national, le gouvernement guinéen a réussi à installer des pèse-essieux. Pour ce faire, une brigade de répression a été mise en place pour veiller à réguler des dommages causés à la route et l’établissement d’un contrat de concession avec la société AFRIQUE PESAGE GUINEE. Pour en savoir plus sur le fonctionnement de cette structure, notre rédaction est allée à la rencontre de Sano Oussou, Représentant de l’administration au sein de l’entreprise AFRIQUE PESAGE GUINEE.
Selon Oussou Sano, les remorques et camions sont les premiers facteurs de dégradation de nos routes. Cette accélération de leur dégradation est liée à la surcharge incontrôlée des engins lourds. C’est pourquoi, le ministre des Travaux publics sur instruction du Professeur Alpha Condé, a entamé des recherches pour ralentir la destruction des routes.

En ce qui concerne le pesage, il affirme qu’il est pratiqué dans tous les pays membres de L’UEMOA suivant le règlement Numéro 14 /2005/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des normes et des procédures de contrôle du gabarit du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds, de transport de marchandises dans les États membres de L’Union Économique Monétaire Ouest Africaine. Le conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté ce traité pour une harmonisation des dimensions maximales, autorisé des normes et du contrôle des gabarits, poids et charges à essieu des véhicules lourds de transport de marchandises.
Parlant de l’entreprise Afrique Pesage qui est chargée d’exécuter la partie
technique en Guinée, il dira ceci: « L’entreprise a fait un an
d’activité et elle a pu mettre en place 4 sites de pesage à Djoumaya Kagbelen
et deux sites à Friguiadi. Jusqu’à nos jours, le règlement 14 a du mal à
être appliqué pour plusieurs raisons. A savoir : le fait que le pesage
constitue l’un des premiers services payant en Guinée, ensuite, la mauvaise
perception de la mission par les transporteurs, le refus de certains camions de
passer sur les plateformes de pesage », a-t-il dit.
Et d’ajouter : » plusieurs véhicules de transport de marchandises ont été modifiés en Guinée de telle sorte que les normes autorisées par le règlement 14 de l’UEMOA ne sont pas respectées. Devant cette réalité, dans les négociations, les transporteurs ont demandé deux (2) tonnes de plus sur les normes autorisées par le règlement 14 pour la période de sensibilisation », a-t-il ajouté.
Plus loin, il a attiré l’attention du syndicat des transporteurs que cette activité n’est pas contre eux, mais pour les aider à protéger leurs véhicules, la vie des transporteurs des autres usagers et riverains. « Nous nous battons pour réduire les surcharges qui vont nous éviter des accidents fantaisistes sur le trajet. Cela protègera nos routes parce que sans surcharge, nos infrastructures routières seront protégées ». En outre, il demande l’implication des autorités locales pour protéger et bien collaborer avec les agents des sites pour le bien-être de tous.
Pour terminer, il invite les citoyens à comprendre le bien fait du pesage dans
notre pays en se référant aux pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Congo
qui ont plus de 5 années ou plus d’expérience. C’est la raison pour laquelle le
pesage est devenu une obligation pour tous les gros porteurs. Les recettes ont
permis de financer les travaux d’entretien des routes dans ces pays. Nous le
souhaitons dans notre pays dans un avenir proche après cette phase de
sensibilisation. Pour conclure, Monsieur
Sano a lancé un appel à tous les usagers de la route : ‘’ Protégeons
nos routes car le progrès d’un pays passe par la route.’’
Bolokada Sano pour earthguinea.org