Clôture des journées de lutte contre les violences faites aux femmes : Les femmes syndicalistes guinéennes déterminées à lutter le phénomène en milieu de travail
La semaine internationale de lutte contre la discrimination et les violences faites aux femmes est célébrée entre le 25 novembre et le 10 décembre de chaque année. En Guinée, le réseau des femmes de l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG, dans son souci de lutter contre le phénomène en milieu de travail, a mis l’occasion à profit pour passer à la pratique.
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi à la bourse du travail, ces femmes ont dénoncé les violences dont certaines femmes travailleuses de Guinée font l’objet. Elles invitent le gouvernement à ratifier la convention relative à la protection des femmes en milieu de travail.
Camarade Sophie Danielle Kourouma, première secrétaire chargée du genre à la CNTG, et présidente du réseau des femmes de l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG annonce des mesures.
« Les violences faites aux femmes en milieu de travail sont un phénomène récurrent au niveau de tous les secteurs d’activités. C’est pourquoi le comité des femmes de l’intersyndical se fixe pour objectif de procéder à des séances de sensibilisation et de formation afin de lever le voile sur le phénomène de violence dans les lieux de travail ».
Celle-ci demande aux femmes de prendre conscience de la gravité de ce fléau et oser dénoncer les faits tels qu’ils sont, afin de lutter contre les auteurs de ces violences.
« Ces violences constituent de nos jours une préoccupation essentielle quand on sait qu’aujourd’hui qu’elles se manifestent sous plusieurs formes. Et c’est impérieux pour nous les femmes de prendre conscience de la gravité de ce fléau, de rompre avec le silence et d’engager une lutte contre les auteurs de ces violences pour qu’on travaille dans la paix et la sérénité dans nos entreprises respectives ».
« Nous signalons aussi le manque de synergie et de solidarité entre les femmes, des mesquineries, de la jalousie, le complexe entre elles qui sont des formes de violence que nous devons continuer à combattre ».
Ce comité de femmes adresse par ailleurs une demande au gouvernement de procéder à la ratification de la convention 190 relative à la protection des femmes.
« Vu le grand rôle de renouveau qui revient aux femmes syndicalistes de Guinée dans la lutte contre les phénomènes de violence dans le milieu de travail, nous demandons au gouvernement la ratification de la convention 190 relative à la protection des femmes en milieux de travail ».
A la fin de ses propos, Sophie Danielle Kourouma a félicité les femmes travailleuses des secteurs formel et informel pour leur sens de responsabilité, de disponibilité et de bravoure dans l’important rôle qu’elles jouent dans les différentes entreprises et services. Et surtout à celles qui évoluent dans le domaine de l’économie informelle où les activités du pays sont à 70%.
Elle termine son allocution en demandant à celles-ci le sens de tolérance, d’amour et d’entraide, car selon elle la violence ne se paie pas par la violence.
Sylla youn, pour earthguinea.org
