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Les dangers des déchets plastiques pour l’homme et la nature (vidéo)

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Les déchets plastiques constituent l’un des problèmes les plus récurrents en Guinée, notamment dans la capitale Conakry.

Partout dans les rues, dans les fossés, en bordures de mer, les sachets plastiques sont entassés, éparpillés dans la nature.

Ils sont principalement constitués : de sachets d’eau minérales, d’emballages de produits alimentaires, de bouteilles en plastiques, de sacs en plastique pour ne citer que cela.

 Les déchets plastiques ont une incidence sur la santé des populations, les espèces animales, et la biodiversité en général.

Pour les scientifiques, lorsqu’un plastique est enfoui dans le sol, il lui faut environ 100 ans pour se dégrader. C’est pourquoi il faut que les industries de production pensent à fabriquer des plastiques biodégradables à base d’amidon ou de papiers.

Par manque de politique de gestion des déchets, les populations riveraines se voient obligées de jeter les ordures ménagères en bordures de mer et de les incinérer. Ces déchets non triés, donc composés de plastiques, de bouteilles, d’aliments, de fer, de bois, de matériels informatiques, de déchets médicaux, se consument ensemble pendant plusieurs heures. Ce qui dégagent une forte odeur de composés chimiques qui peuvent causés à la longue, des troubles respiratoires et des maladies pulmonaires.

Le plastique brulé dégage de la dioxine (c’est la fumée noire) qui sont des gaz à effet de serres, donc qui détruisent la couche d’ozone.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en 2012, la pollution atmosphérique a conduit à environ 7 millions de décès prématurés (un sur huit des décès totaux au niveau global), plus du double que les estimations précédentes. C’est la principale cause de décès liés à l’environnement.

Les débris de plastiques en bordures de mer peuvent également être ingérés par les poissons, puis par l’homme. Ici on parle de micro-plastiques issus de la fragmentation des matières plastiques. Le risque est d’autant plus élevé que ces microéléments peuvent échapper au filtrage de l’eau que consomme les êtres vivants.

La menace que pose l’expansion des déchets plastiques dans la vie marine, avec des estimations prudentes des dommages financiers globaux des déchets plastiques sur les écosystèmes marins est de 13 milliards de dollars chaque année1.

Les plastiques enfuis dans le sol, finissent par influencer les cultures car la plupart des cultures maraichères faites à base de matériels rustiques, ne retournent pas pleinement la terre, donc peuvent être intoxiquées par les composants chimiques des sachets plastiques en plus des engrais chimiques/

Dans les rues de Conakry, les aliments comme l’attiéké, les beignets, bonbon glacés sont vendus dans des sachets plastiques. Le contact direct de ces aliments impacte réellement le système digestif car Les plastiques sont généralement fabriqués à base de dérivés combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz naturel, le charbon et d’autres additifs.

Selon Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE. «la réduction, le recyclage et la re-conceptualisation des produits à base de matière plastique peuvent apporter plusieurs avantages écologiques : de la réduction des dommages économiques sur les écosystèmes marins, le tourisme et  la pêche – vitaux pour de nombreux pays en développement – à l’apport d’économies et d’opportunités pour l’innovation aux entreprises tout en réduisant les risques. » .

Pour remédier à ce phénomène, il revient donc à chacun de s’impliquer pour freiner ce qu’on pourrait qualifier de prolifération des déchets plastiques.

  • Au niveau des ménages : de trier les déchets (plastiques, organique, bouteilles…)

En estimant une consommation journalière moyenne de 6 sachets d’eau minérale de (250 ml à 300 ml soit 1, 5 à 1, 8l d’eau par jour) pour une population de 1 000 000 d’habitants, nous constatons une consommation moyenne de 6 000 000 de sachets d’eau par jour. Ce qui fait plus de 2 190 000 000 de sachets d’eau par an.

Les participants à cette étude que j’ai réalisé ont estimé que si 2 190 000 000 de sachets d’eau sont déversés dans la nature, dans une seule ville, il y’aura plus de plastiques dans la nature que d’arbres. Quelle Pollution !

Comme recommandations :

  • aux autorités de mettre en place une politique de gestion des déchets ;
  • aux entreprises de mettre en place une politique commerciale de récupération des sachets au niveau des consommateurs et/ou les distributeurs.

Par exemple un pack de  sachets d’eau triés contre un pack de sachets d’eau vend à moitié prix. Cette politique encouragerait les ménages à faire du tri et de la collecte.

  • Obliger les entreprises de productions de plastiques à migrer vers des plastiques biodégradables voire interdire leur production ;
  • Privilégier la production des sacs durables
  • Recycler les bouteilles d’eau, de jus
  • Privilégier l’utilisation des bonbones d’eau dans les ménages, les entreprises ;
  • Installer des robinets d’eau potable publics et encourager les citoyens à utiliser des gobelets ;Ce qui réduirait la consommation des eaux en sachets.
  • Imposer des taxes et le principe Pollueur/Payeur
  • Promouvoir l’éducation à l’environnement.

Dans le document INDC de la Guinée, par INDC entendez CPDN (Contribution Nationale Prévue déterminée), qui constitue l’engagement des Etats à lutter contre le changement climatique, on parle – de vulnérabilité : qui se définit par le degré de capacités d’un système à faire face ou non aux effets néfastes du Changement climatique ;

-d’adaptation : comme le dégré d’ajustement d’un système à des changements climatiques afin d’atténuer les dommages potentiels et de tirer parti des opportunités et enfin,

– d’atténuation : comme l’intervention humaine pour réduire les sources de gaz à effet de serres (GES) ou d’énergies, cela, à travers le Mécanisme de développement propre (MDP).

Donc à ce point, les ménages doivent s’efforcer à utiliser dess bonbonnes de gaz en lieu et place du charbon qu’elle allume le plus souvent avec des plastiques.

A la longue, dans quelques années, il y’aura plus de sachets plastiques dans la nature que d’arbres, et plus de sachets péchés que de poissons en mer.

Nous allons érigés des musées de sachets plastiques.

On parle même aujourdhui de 7ième continent : la platosphère

Selon l’Environmental Protection Agency, en 2011, le plastique constituait environ 12 % des déchets solides municipaux, comparativement à moins de 1 % dans les années 1960.

Note: La onzième édition de l’annuaire du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) examine dix nouveaux enjeux mis en évidence dans les rapports précédents au cours de ces dix dernières années, y compris les déchets plastique dans l’océan. L’annuaire 2014 donne une mise à jour de chaque question et fournit des options pour l’action. D’autres domaines couverts comprennent les impacts environnementaux de l’excès d’azote, la pollution de l’air, la science citoyenne et l’aquaculture marine. – See more at: http://www.unep.org/newscentre/Default.aspx?DocumentID=2791&ArticleID=10903&l=fr#sthash.FNROfemY.dpuf

Le saviez-vous ?

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Par Fatoumata Chérif

 

Journaliste-Consultante, Membre de l’Alliance Panafricaine des médias sur le changement climatique -PAMAC

Contributrice pour les sites climatereporters.com

Mediaterre.com de l’Institut de la Francophonie

Blogueuse pour les plateformes Mondoblog de RFI et voiceofyouth de l’UNICEF

AMBASSADRICE DU CLIMAT DE GREEN CLIMATE FUND-GCF

Présentation TV : Algassimou Bah, Journaliste ESPACE TV

 

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