L’humanité a célébré le mardi 1er décembre 2020 la journée internationale de lutte contre le SIDA. Cette année le thème retenu est « Solidarité mondiale et Responsabilité partagée ».

Pour commémorer cette 3ème journée, une caravane a été organisée à Conakry par le Médecin Sans Frontière (MSF) qui a réuni plusieurs médecins et personnes porteuses du virus.

La caravane est partie de Colèah en faisant des escales dans certains grands ronds-points de Conakry. Arrivée, à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication de Kountiya où la cérémonie était prévue plusieurs discours ont été tenus.

Sékou Tidiane Touré, responsable des activités de support aux patients et à la communauté chez MSF a fait savoir des débordements auxquels ils sont confrontés au CHU de Donka.

« Le nombre de patients admis à Donka est en constante augmentation depuis le lancement de l’unité. Ce grand nombre de patients traduit l’ampleur de défis à relever en amont à tous les niveaux du système sanitaire ». 

Selon lui, d’autres patients dépistés sont souvent confrontés à un manque de prise en charge dans certaines structures de santé.

« A cause du manque d’accès au dépistage, beaucoup de guinéens ne sont pas au courant de leur statut sérologique et commencent trop tard leur traitement. D’autres dépistés à temps sont confrontés à des structures de santé souvent mal outillés pour assurer leur prise en charge ».

Ravis des informations fournis par le gouvernement et les partenaires dans la lutte contre la maladie, Hawa Goto Kolié président du réseau guinéen de l’association des personnes infectées et affectées par le VIH souligne quelques difficultés.

« Malheureusement, les difficulté persistent pour atteindre les 3 « 90 » de l’ONU Sida à l’horizon de 2030 avec les statuts de 62% pour le dépistage du virus et de la population en général ».

Pour Docteur Youssouf Koita, Coordinateur national du programme de lutte contre le sida et les hépatites, le seul moyen de lutter contre cette maladie est la communication. Il cite :

« Il s’agit fondamentalement de changer de comportement, sinon nous effectuons beaucoup d’efforts pour que le virus soit vaincu. Mais malheureusement nous continuons à enregistrer des comportements de stigmatisation ».

Il faut souligner que de nos jours, les efforts sont en en train d’être mené dans la lutte contre le VIH  telle que l’acceptation de la maladie et les témoignages à visage découvert par les personnes vivant avec le virus.

En septembre 2015, la Guinée a adhéré à la définition des nouveaux objectifs du développement durable, parmi lesquels la lutte contre le SIDA. A la veille de la journée, le gouvernement guinéen, par la voix du premier ministre Kassory Fofana, a adressé l’engagement à œuvrer pour une riposte efficace contre la pandémie du VIH en Guinée.

Il a noté à cet effet qu’il est essentiel que les populations aient accès aux services de dépistage afin qu’elles puissent se protéger et protéger les autres. « Pour cela, dit-il, nous devons repenser nos stratégies en étendant nos actions à l’ensemble du territoire envers les populations avec un accent particulier pour celles qui sont les plus exposées ».

Compte rendu de Sylla Youn, pour eathguinea.org

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