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Guinée/viol sur mineures : En 2020, 374 cas ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire national

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L’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et Mœurs (OPROGEM) a dévoilé ses statistiques sur les cas de viol et d’autres pratiques assimilées aux VBG (violences basées sur le genre) recensés sur l’ensemble du territoire guinéen au courant de l’année 2020. Au total, 374 cas ont été enregistrés dans les 33 préfectures y compris la zone spéciale de Conakry.

La Directrice Générale adjointe de l’OPROGEM, Marie Gomez, porte un doigt accusateur sur la démission des parents dans cette situation. Ce qui expliquerait, selon elle, cette montée vertigineuse de la pratique dans le pays.

« J’avoue que Conakry se trouve en tête de la liste par rapport à la situation liée au VBG. Les chiffres que je viens de donner, c’est le total de toutes les infractions liées au VBG des 33 préfectures y compris la zone spéciale de Conakry. Donc c’est l’addition de tous les chiffres venus de ces différentes préfectures qui a donné ce total ».

Selon la DGA de l’OPROGEM, plusieurs facteurs sont à la base de cette situation. Elle citera entre autres:

« Le premier facteur, c’est la démission parentale. Nous accusons beaucoup la démission des parents, parce qu’aujourd’hui nous dirons que les parents ont démissionné. Deuxièmement, c’est la vulnérabilité de ces victimes. Car les présumés violeurs essaient d’amadouer les victimes à cause de leur âge, donc ce sont les personnes vulnérables. Sinon un violeur ne peut pas tendre une tige de bonbon à un enfant âgé de 5 ans pour pouvoir abuser d’elle.  Donc leur vulnérabilité aussi est là. Troisièmement, ce n’est pas parce qu’il y a beaucoup plus de viol, mais c’est parce qu’il y a beaucoup plus de dénonciation. Avant, le viol était considéré comme un sujet tabou. Mais aujourd’hui, le tabou est brisé ».

Ainsi, face à la situation, Marie Gomez a invité davantage les parents et les enfants à plus de vigilance en vue de se faire épargner des cas liés aux violences basées sur le genre.  

« Selon les instructions données par le Ministère de la sécurité et de la protection civile, le viol chez nous c’est tolérance zéro. A cet effet, nous demandons les parents, les pères et les mères de familles d’être très vigilants envers les enfants, d’être à côté des enfants parce que c’est des couches vulnérables, qui ne savent pas faire la différence entre le bien et le mal, qu’ils veillent sur eux pour ne pas que ces bourreaux-là viennent tout le temps abuser de ces enfants ».

Par ailleurs, elle a ajouté que l’utilisation des téléphones androïde par les mineurs constitue l’un des facteurs qui encourage les enfants à aller vers ces pratiques.

« Si vous remarquez, la sexualité est très précoce chez les tout-petits, tout le monde veut accéder aux téléphones androïdes pour fouiller dedans voir ce qui se passe. Les cas de viol que nous recevons pour la plupart c’est des mineurs. Un enfant de huit ans, dix ans qui viol un enfant de 5 ans. Donc ces téléphones androïdes les poussent à pratiquer ce qu’ils voient dedans. C’est pourquoi nous demandons aux parents d’être vigilants et de ne jamais accepter de négocier les cas de viol ou de violence dont les enfants sont victimes, nous ne le souhaitons pas. Mais nous leur demandons qu’en cas de victime de viol de venir vers les services de sécurité les plus proches », a-t-elle lancé.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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