L’approvisionnement du marché local en poisson, la gouvernance dans le secteur de la pêche et la protection des écosystèmes marins et côtiers sont entre autres des sujets débattus lors des travaux de validation  du plan stratégique halieutique qui se sont tenus du 27 au 28 juillet 2022 à Conakry. Ce plan s’étend sur cinq ans, de 2023 à 2027. L’objectif est d’apporter des reformes au sein du secteur de la pêche en République de Guinée.

C’est le premier ministre par intérim qui a présidé l’ouverture des travaux dans un réceptif hôtelier de la place en compagnie de plusieurs membres du gouvernement.

Pour la ministre de la pêche et de l’économie maritime, Charlotte Daffé, ce plan stratégique est un document d’orientation pour une bonne politique dans le secteur de la pêche guinéenne qui tourne autour de trois axes prioritaires.

« Premièrement, c’est l’amélioration de la gouvernance du secteur de la pêche ; deuxièmement, l’amélioration de l’approvisionnement du marché local en poissons et troisièmement, l’amélioration de la résilience des écosystèmes marins et côtiers. Il y a aussi les conditions de vie des pêcheurs. Il y a eu déjà un premier atelier sur les orientations stratégiques qui a été animé avec tous les acteurs de la pêche. Un plan stratégique a été conçu pour les cinq prochaines années qui englobe tout ce qui est nécessaire à l’amélioration du secteur de la pêche ».

Les eaux guinéennes sont très riches en produits marins, mais l’approvisionnement du marché local en poisson reste encore un défi à relever. C’est ce que tient à cœur Dr Mohamed Lamine Camara, Directeur général du BSD au ministère de la pêche.

« C’est un document de référence qui regroupe les principales orientations que nous voulons donner au secteur de la pêche pour les cinq prochaines années. L’élément le plus important c’est l’approvisionnement régulier du marché local. En Guinée, notre repas national c’est le riz et la sauce. L’agriculture qui donne le riz mais la sauce provient en grande partie de la pêche. Si un seul jour il n’y a pas de poissons sur le marché ça va crier. Donc il faut faire de telles sortes que le marché soit suffisamment et régulièrement approvisionné en produits de pêche, et c’est ce que le plan va permettre d’atteindre à court terme »

Le premier ministre par intérim, Dr Bernard Goumou qui a présidé la cérémonie, entouré de plusieurs autres membres du gouvernement, a invité les acteurs de la pêche à travailler dans l’intérêt de la population dans le cadre de l’autosuffisance alimentaire.

En fin, il faut rappeler que le montant global pour ce plan stratégique pour les cinq prochaines années se chiffre à environ 150 millions de dollars soutenus par les partenaires au développement.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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