Notre rédaction s’est intéressée à cette question. Pour en savoir, nous avons interpelé le chroniqueur islamique, El hadj Cheick Ibrahima Diallo qui s’exprime sur les avantages liés aux dix derniers jours du mois Saint de Ramadan.

Pour ce dernier, la prière, l’invocation et la nuit du destin doivent être la priorité du jeûneur :

« L’un des avantages des dix derniers jours du mois de Ramadan, c’est bien la recherche de la nuit du destin par le fidèle musulman. Cette nuit se trouve entre les nuits impaires, c’est-à-dire la 19, 21, 23, 25, 27 et la 29ème  nuit ».

Pourtant, ces dix derniers jours sont importants au point que le musulman doit les consacrer à des prières et invocations. Elle doit être le comportement d’un musulman, ajoute El hadj Cheick Ibrahima Diallo.

« C’est pendant ces dix derniers jours généralement que les gens se retirent à la mosquée pour faire ce qu’on appelle un retrait spirituel. Il faut faire des prières surérogatoires, la prière sur le prophète, pour les parents, pour les musulmans qu’ils soient morts ou vivants.

C’est ce qui doit être le comportement d’un fidèle. Il doit encore continuer à jeuner, à observer toutes les règles du jeûne, à faire l’aumône, à faire du bien, à éviter de se quereller avec des gens, ne pas lancer des injures pendant qu’on est en jeûne ».

Toutefois, les prières nocturnes ne sont pas occultées dans le comportement du jeûneur, mais les faire à la maison est aussi bénéfique que faire dans la mosquée en groupe. Soutien notre interlocuteur.

« Ce bénéfice, c’est surtout en ce qui concerne les prières obligatoires, ce n’est pas seulement ce qui concerne les prières recommandées. Ce qui est d’ailleurs demandé c’est de faire seul à la maison, autant qu’on peut ».

Le chroniqueur islamique a ajouté en outre que le musulman ne doit pas se départir des prières nocturnes même si ce n’est pas le mois de Ramadan. Car l’importance que cela apporte sur la vie d’un musulman est assez bénéfique.

Il a signalé que depuis quelques jours, le secrétariat général des affaires religieuses en collaboration avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire ont suspendu les prières nocturnes des dix derniers jours du mois de Ramadan  dans toutes les mosquées. Pour cause, risque de propagation du covid-19.

Au lendemain de cette déclaration, les réactions n’ont pas tardé. Car certains fidèles ont trouvé cette décision comme une manière de restreindre les musulmans d’accomplir leur devoir religieux. D’autres pensent qu’il n’y a pas de problèmes à prier chez soi, où que l’on prie, les bénédictions sont les mêmes.

« La prière surérogatoire n’est pas obligatoire, c’est la « souna ». Si la ligue islamique demande de ne pas réunir les gens dans les mosquées pour éviter la propagation du covid, les fidèles peuvent prier à la maison. Partout où nous sommes, on peut prier Dieu. C’est vrai que ce n’est pas le même engouement mais les bénédictions sont les mêmes » a fait savoir un fidèle musulman.

Il faut rappeler qu’à la date du 4 mai 2021, la Guinée compte un total de 22468 cas confirmés de coronavirus, dont 19987 guéris, 148 décès hospitaliers et 50546 de vaccinés de 2ème dose.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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