Guinée : Ouverture d’un atelier d’échange autour de la gestion des ressources naturelles du fleuve Bafing
L’objectif de cette rencontre, qui a démarré ce lundi à Conakry, est de partager les acquis, les préoccupations et les attentes des parties prenantes afin de mieux exploiter et gérer les ressources naturelles et environnementales dans les bassins de Bafing et Famélé.
C’est une rencontre qui va durer pendant cinq jours, avec la participation des cadres venus des ministères de l’environnement, des eaux et forêts, des mines et de la géologie, de l’agriculture, de l’énergie et des collectivités locales.
Après l’ouverture officielle de la session, Aboubacar Oularé, Directeur national du projet intégré des ressources naturelles dans le paysage du Bassin Falémé exprime ses attentes :
« Nous souhaitons qu’on aboutisse à la mise en place d’une feuille de route dans laquelle chacun des projets intervenant puisse se sentir. Des projets de création des barrages Koukoutamba, du parc national du moyen Bafing, le projet de développement d’une concession minière appartenant à une société. C’est donc un ensemble de programme qui couvre la totalité de ces projets pour faire en sorte qu’on puisse s’entendre ».
Par ailleurs, il
faut signaler que la plus grande opportunité qu’offre cette session, c’est bien
la protection des cours d’eau et l’ensemble de la biodiversité qui à la fois écologique,
sociale et économique.
Le PNUD à travers la Commission Néerlandaise de l’Evaluation Environnementale
appuie le gouvernement guinéen pour la mise en œuvre de ce programme. Abdoul Karim
Samoura, le représentant de la dite commission explique leur feuille de route :
« Notre commission consiste à créer un cadre d’échange entre les parties prenantes qui interviennent dans le Bassin du Bafing où nous sommes en face d’une situation de conflit potentiel mais qui peut être transformé en opportunité de développement durable ».
Pour terminer, il faut rappeler que les bassins versants de Bafing et Falémé abritent la plus grande population de Chimpanzés en Afrique occidentale. En plus de son potentiel agricole élevé, le bassin dispose d’un sous-sol très riche en or, bauxite et calcaire.
Le paysage possède également des atouts considérables pour le secteur du tourisme comme la culture, l’art, la flore et la faune. Le développement d’un tourisme durable transfrontalier offre une opportunité inégalée de contribuer à la mutation vers une économie verte et de tirer des bénéfices socio-économiques des avantages de la biodiversité.
Il touche quatre pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée.
Sylla Youn, pour earthguinea.org
