C’est ce lundi 1er février 2021 que la cérémonie de lancement officiel des opérations de délivrance de la carte professionnelle des médias des services public et privé s’est déroulée au département de la radiodiffusion et télévision guinéenne (RTG). C’était en présence de plusieurs autorités et  des représentants des associations professionnelles des médias.

Au sortir de la cérémonie, le président de la Haute Autorité de la Communication, Boubacar Yacine Diallo a affiché les premiers objectifs sur le déroulement du processus.

« Notre objectif est de permettre à la Guinée de connaitre la statistique fiable sur le nombre de journalistes exerçant, et le nombre de techniciens habilités. Et la deuxième chose, c’est de sortir de la profession tous ceux qui se sont autoproclamés journalistes qui, d’ailleurs, vont finir par tenir l’image de la presse ».

Depuis quelques semaines, les responsables des organes de presse ont dressé des listes au niveau des associations qui, à leur tour, les ont transmises à la HAC. A cet effet, Boubacar Yacine  Diallo note que l’enrôlement des journalistes se fera dans les rédactions où une commission sera déployée.

« Nous avons déjà mis en place, telle que la loi le prévoit, la commission de délivrance de la carte de presse professionnelle. Cette commission est paritaire, il y a des membres de la haute autorité de la communication et les représentants des associations professionnelles des medias. Ces listes ont été établies par les directeurs des organes publics et privés, et filtrées au niveau des associations des medias. C’est-à-dire qu’il y a un intermédiaire entre les Directions et la haute autorité de la communication. Donc nos équipes vont se déployer. »

Comparativement aux années précédentes, la carte professionnelle de la presse sera gratuite cette fois-ci pour tout journaliste exerçant en Guinée, à condition que ce l’intéressé soit dans les normes requises, ajoute le président de la HAC.

« Il est vrai que partout la carte se paie, mais nous avons décidé de la rendre gratuite, en tout cas pour les deux ans pour que les journalistes puissent l’avoir. Nous n’avons aucun financement. Nous prélevons sur notre subvention que l’Etat nous accorde, parce que nous avons remarqué que les bons journalistes n’ont rien. Avant, on leur avait demandé de payer 100.000 pour avoir la carte. Par exemple un lot de cartes a été établi, les journalistes n’ont pas pu les récupérer pour 2020 ».

A ce jour, la HAC dénombre déjà plus de 2500 postulants, selon le président Yacine, en attendant d’obtenir le chiffre total des demandeurs. Cependant, cette fois ci la carte sera unique pour tous les journalistes.

« Nous avons  plus de 1000 postulants au niveau des médias d’Etat. Rien que pour la RTG, nous avons 770 demandes, si ma mémoire est bonne.

Les medias du service public et privé auront la même carte ; nous ferons la promotion de cette carte. Nous allons la déposer partout, y compris dans les ambassades. Parce que la plupart de ceux qui la cherchent, c’est pour obtenir des visas. Et je vous garantis que ceux qui ne l’auront pas, la HAC portera plainte pour usurpation de titre, du faux et usage du faux ».

Il faut rappeler que pour ce qui est de l’intérieur du pays, la HAC promet un lancement officiel qui aura lieu à Kindia le 11 février 2021.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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