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Guinée : les ONG à contribution pour sensibiliser les filles contre les grossesses non désirées

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Plusieurs ONGs guinéennes se battent pour réduire les grossesses non désirées, les VBG (violences basées sur le genre) et l’abandon scolaire. C’est le cas de Aicha Kalo, directrice des opérations d’une ONG locale, chargée de projet de parrainage des enfants. Celle-ci estime que la période de vacances est mieux propice pour passer la sensibilisation aux jeunes filles surtout sur l’importance de l’éducation. 

« En période de vacances, les jeunes filles prennent plus de risque et elles ont un peu plus de temps de sortir pendant que leurs parents sont occupés ailleurs. En ce moment, il n’y a pas de contrôle. Donc on s’est dit de faire une campagne de sensibilisation pour les occuper afin qu’elles comprennent d’abord l’importance de l’éducation ».

Aicha Kalo va profiter également de sa campagne pour évoquer la question de  sexualité avec les filles, quand elle sait que l’âge de la majorité de sa cible varie autour de douze (12) ans.

« Parler de la sexualité avec elles, c’est important. Puisque l’adolescence c’est le moment où on prend plus de risque, on découvre son corps, on découvre les hormones, donc il est plus facile pour une adolescente d’être manipulée et prendre des risques jusqu’à avoir des grossesses non désirées, et qui dit grossesse non désirée dit avortement clandestin. Et c’est ce qui peut causer aussi plus de problèmes aux femmes et même provoquer des cas de décès. C’est pour cela qu’on a décidé de sensibiliser les filles en les occupant pendant cette période de vacances ».

Dans les cinq communes de Conakry, les jeunes filles âgées de 12 à 19 ans vont bénéficier de ces sensibilisations à partir du jeudi 11 août au dimanche 11 septembre 2022, selon Aicha Kalo, directrice des opérations à Tinkisso.

« Par commune, nous prenons 30 enfants. Pourquoi 30, parce qu’on n’a pas un grand espace et on veut avoir un peu d’impact, c’est le premier projet, on veut d’abord avoir notre échantillon qui sera au minimum 30, et ces 30 enfants viendront le jeudi et le dimanche. Donc à la fin de la journée de dimanche, elles vont recevoir des cadeaux tels que des livres, des fournitures scolaires, une manière de les encourager à prendre l’éducation au sérieux ».

Plusieurs autres activités sont aussi prévues au cours de ces journées de sensibilisation, telles que les séances de coaching, des formations sur le développement personnel et bien d’autres, ajoutera l’activiste.

« Il y’aura des sessions sur la lecture, elles seront réunies en petits groupes où elles pourront lire. Il y aura aussi un coach qui va venir pour leur donner des formations sur le développement personnel, qui va les impacter, qui va leur dire que votre milieu ne fait pas qui vous êtes, mais vous pouvez être ce que vous voulez à condition que vous ayez la volonté. On a aussi des médecins qui vont venir pour parler de santé buccodentaire, parce que c’est à l’adolescence qu’on mange beaucoup de sucre, et on a des risques de perdre des dents et d’avoir des caries dentaires aussi. Il y aura aussi un diabétologue qui va venir parler de l’impact du sucre sur leur santé plus tard. »

Il faut souligner que malgré les progrès réalisés en Guinée dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux filles, le niveau de VBG reste encore élevé. Divers obstacles persistent, y compris l’application insuffisante des lois, l’impunité des auteurs, ainsi que l’allocation limitée de ressources pour mettre en œuvre les politiques et programmes développés à cet effet.

A suivre…

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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