De nos jours, les femmes guinéennes font de leur mieux pour se faire de la place dans certains domaines »traditionnellement » réservés aux hommes. Nous pouvons citer par exemple l’écriture littéraire, la mécanique et tant d’autres. Mais pour y arriver, beaucoup de responsabilité se posent.
En tout cas, c’est le constat fait par l’un des responsables de la maison d’édition Harmattan Guinée, Mohamed Lamine Camara, qui salue l’intérêt des femmes dans le secteur littéraire.
« Je constate qu’il y a de plus en plus de femmes qui s’intéressent à l’écriture littéraire. On peut citer entre autres Aissata Doumbouya, Mabety et tant d’autres. Donc c’est un domaine dans lequel les jeunes femmes commencent à s’inscrire parce que l’écriture est un moyen d’expression. C’est l’occasion pour elles aussi de s’exprimer autrement »
La jeune dame M’mah Soumah écrivaine a vu son rêve se réaliser à travers la publication de son premier Roman intitulé 2020 intitulé « Sogué » (Sogué signifie soleil en langue soussou). Dans cet ouvrage l’auteure aborde son aventure, la famille, la société et beaucoup d’autres sujets. Elle cite :
« Je pense qu’il y a un peu d’évolution quand les femmes aussi s’affirment dans certaines carrières professionnelles. Parmi la génération qui évolue aujourd’hui, il y a plein de jeunes filles qui sont très encouragées. Je pense que quelque part, on commence à accorder de la place aux femmes dans ces domaines, surtout quand il y a certaines femmes qui sont très accompagnées, elles ont un certain bagage intellectuel, que ca soit dans le journalisme et tant d’autres. Et quel que soit le domaine on a cette tendance à propulser aujourd’hui. Donc je trouve que c’est un très bon signe et cela montre qu’il y a de l’espoir pour les femmes », a-t-elle expliqué.
Certes, le chemin reste long, mais certaines arrivent à se distinguer parmi tant d’autres. C’est le cas aussi de la journaliste Hassatou Lamara Bah, auteure de deux ouvrages. L’un portant sur un recueil d’articles de presse paru en 2019 intitulé « le quotidien des femmes en République de Guinée » édité à la maison d’édition Universitaire Européenne EUE et d’un tout nouveau roman intitulé « un destin décalé » sorti en février 2021 chez les éditions les plumes inspirées.
La dernière œuvre de la journaliste dénonce les violences faites aux femmes, le mariage précoce en passant par l’inégalité dans le partage d’héritage, le viol… L’héroïne Koumba, une petite villageoise se retrouvera dans la capitale afin d’éviter les moqueries de son entourage, mais elle rencontre également des difficultés dans cette ville. Toutefois elle n’a pas baissé les bras, elle s’est forgée et a changé son destin d’une fille poisseuse en une fille battante, d’où le titre ‘‘ un destin décalé ».
A rappeler que depuis plusieurs décennies, on note une augmentation de nombre de femmes dans plusieurs secteurs sociopolitique, économique et surtout littéraire du pays.
Sylla Youn, pour eathguinea.org
