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Guinée-Covid-19 : Sur le terrain, les ONG continuent de multiplier leurs actions de sensibilisation

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Depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19 le 16 mars dernier en Guinée, les ONG locales ne cessent de multiplier leurs actions de sensibilisation au côté du gouvernement dans sa politique de riposte contre la maladie.

L’ONG CIPAD-Guinée est un exemple qui, depuis un moment, s’est inscrite dans ce cadre auprès des marchés et débarcadères de Conakry. Elle a offert de nombreux kits tels que les seaux, des savons, des bavettes, le gel…

Dans un entretien téléphonique que nous avons eu avec le président de ladite structure, Mamady Aminata Touré, est revenu sur ces différentes opérations menées en collaboration avec l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS).

« Nos actions se reposent sur les interventions dans les marchés et les débarcadères. Nous y menons des sensibilisations et plaçons des kits sanitaires dans les entrées principales pour chaque personne qui doit rentrer pour se laver les mains, et les thermo flashs sont là pour prendre les températures. On a même voulu installer les stands à l’intérieur des marchés pour que nos agents soient en permanence à l’entrée de ces marchés pour mieux passer le message dans toutes les langues vernaculaires, pour dire comment il faut respecter les gestes barrières ».

Pour notre interlocuteur, le respect de ces mesures barrières permet d’éviter à chaque citoyen de contaminer ou de se faire contaminer par son prochain aussi facilement, surtout dans les espaces aussi stratégiques comme les marchés et les débarcadères.

« Les débarcadères sont des lieux stratégiques. Lorsque les gens partent en haute mer, après avoir fini de pêcher, ils ont automatiquement accès aux débarcadères et aux marchés, donc il fallait doter ces lieux des kits sanitaires et passer le message. Et nous, notre objectif est d’aller dans tous les marchés des communes de la capitale pour mener nos actions en termes de communication ».

Avec l’appui de l’ANSS, l’ONG environnementale ne compte pas limiter ses actions seulement dans la zone spéciale de Conakry, elle compte élargie cela presque sur toutes les villes de l’intérieur.

« Nos domaines d’intervention s’élargissent aussi sur Coyah et Dubreka, ensuite dans les autres villes de l’intérieur.  Depuis l’apparition du premier cas de la maladie, on a eu à mettre en place notre stratégie de communication, et c’est ce que nous sommes en train de faire avec l’ANSS, un protocole est en train d’être préparé pour que les deux entités puissent travailler en synergie ».

Il faut signaler que la Guinée a enregistré plus d’un millier de cas testés positifs, une situation inquiétante devant interpeler chacun à faire preuve de contribution afin d’endiguer la pandémie.

« Il faut que nous sortions de notre zone de confort lorsque c’est une épidémie nationale. Je pense que la protection de l’environnement est en adéquation avec la santé, si votre environnement est menacé, c’est que votre santé aussi est menacée. C’est pourquoi la santé fait aussi partie de notre domaine d’intervention », précise-t-il.

Puis de poursuivre : « Et il faut savoir que quand une pandémie devient mondiale, les ONG doivent se mettre ensemble pour faire une synergie d’action pour pouvoir mener à la riposte. Donc chacun doit faire sa part de contribution pour mener à une solution de crise sanitaire ».

« On n’a pas le choix », a-t-il enchainé en faisant allusion à la crise économie qui frappe aujourd’hui le monde. « Si les activités sont au ralentit, ce qui veut dire que l’économie sera forcément en danger ».

Pour sortir de cette crise, notre interlocuteur propose une stratégie de riposte accrue pour bannir cette maladie afin de reprendre les activités.

« Chacun peut mener sa part de contribution, il est temps d’agir, si on n’agit pas, on ne va pas finir avec cette maladie. Donc chacun doit respecter les gestes barrières, respecter la distanciation et éviter le regroupement ».

Avant de terminer, il a exhorté l’ensemble des citoyens à se mettre ensemble et de vaincre cette pandémie. Aux décideurs, de trouver une stratégie cohérente pour expulser cette maladie.

« Une ONG accompagne toujours le gouvernement dans son programme de développement. Donc c’est de cela il s’agit chez nous. Les jeunes doivent se mettre à l’œuvre pour aider la population à avancer. Je dirais aussi aux décideurs, qu’ils soient le gouvernement, le ministère de la santé, l’ANSS, d’être un et indivisibles pour mettre en place une stratégie cohérente, patriotique pour que nous puissions expulser cette maladie hors de nos pays », conclut l’environnementaliste.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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