Le débat d’orientation budgétaire a pris fin ce mercredi 27 juillet 2022. Ce débat sur  l’adoption budgétaire en plénière à l’hémicycle a démarré il y a cinq jours. Il a pour objectif de définir le cadre conceptuel d’élaboration de la Loi de finance initiale de l’année prochaine avec à la clé, les grands agrégats macro-économiques.

Au sortir de la plénière, le Président du conseil national de la transition (CNT), Dr Dansa Kourouma a salué la qualité des débats pendant ces jours, avant d’inviter le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations des conseillers nationaux sur les différents point du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2023-2025.

« Le débat d’orientation budgétaire 2023-2025 est d’ailleurs une période qui correspond exceptionnellement à la période de la durée de la transition. Ça veut dire que c’est une période qui est très importante à permettre d’aligner l’agenda de la transition en fonction des grandes orientations du pays en matière de finance publique, mais aussi les besoins de la population en matière de développement, parce que la transition selon notre conception doit reposer plus sur les actions de retour à l’ordre constitutionnel pour la réalisation des conditions essentielles pour le développement de la Guinée notamment posé en terme de construction d’infrastructure mais aussi des infrastructures sur le plan des transports, sur le plan social, mais aussi de renforcer l’architecture de la gouvernance en créant des conditions pour l’organisation d’élection transparente, crédible, qui doit garantir le retour à l’ordre constitutionnel ».

Pour le président du CNT, cet exercice offre la possibilité aux conseillers nationaux d’avoir une visibilité en amont et faire des propositions concrètes sur les grands axes du projet de loi de finance initiale.

« C’est pourquoi nous avons accordé beaucoup d’intérêt à cet exercice. Habituellement les débats d’orientation budgétaire étaient de trois jours. Le parlement passé, nous avons encore fait cinq jours, et quand vous voyez la qualité des questions et la qualité des débats c’est quelque chose qui a changé, nous nous en réjouissons. Donc on se donne rendez-vous dans quelques jours pour le débat sur la loi des finances rectificative qui sera une composante nécessaire du débat d’orientation budgétaire ».

L’un des conseillers, Mohamed Lamine Diallo alias ‘’Mamadou Thug’’ a été l’un des rares conseillers à avoir voté contre ce document. Il explique à cet effet cette action de faite que sa préoccupation qui est celle du secteur de la culture n’a pas été prise en compte.

« Dans la mise en place du rapport de la commission, nous avons travaillé le  dimanche de 10h à 15h. Nous avons mis le document. Moi ce n’est pas un parti politique qui m’a mis au CNT, c’est la culture. Donc s’il faut faire une projection budgétaire pour 2023-2025 et qu’on ne pense pas à la culture, c’est dommage. Aujourd’hui les hommes de culture nous apportent beaucoup. Et les gens prennent la culture comme le divertissement et le divertissement ne fait que 5%. Aujourd’hui tu ne peux pas organiser un spectacle si tu n’as pas de licence, et la licence coûte dix millions minimum. Aujourd’hui tu ne peux organiser un spectacle, si tu ne paies pas les taxe….bien que les hommes de culture ne soient pas subventionnés,… on ne peut pas demander quedal dans ce futur plan d’orientation. Il y a des hommes de culture dans ce pays et qu’on ne les voit pas dans le rapport, on n’est pas contre mais ça ne peut pas aller. Je suis là pour la culture. Si on ne prend pas la culture au sérieux, je ne peux pas aussi accompagner quelque chose qui ne prend pas mon secteur au sérieux. J’ai voté contre parce qu’ils n’ont pas pris en compte nos recommandations, alors que la culture apporte énormément à la Guinée. Mais aujourd’hui à chaque fois qu’on parle, on soustrait la culture », dénonce l’humoriste guinéen.

 Sylla Youn, pour earthguinea.org

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