Selon une étude réalisée par un cabinet, la Capitale Conakry risque un éventuel tarissement de la nappe d’eau souterraine, si des mesures appropriées ne sont pas prises. Ce qui serait dû à une forte prolifération des forages et des puits dans les quartiers.
L’étude a été menée par un groupe d’experts composés de nationaux et internationaux, parmi lesquels Bernard Koundouno, consultant du cabinet international du bureau conseil.
« Il y a actuellement 60.000 ménages à Conakry qui ont accès aux puits et aux forages. Le problème est que dans certains endroits, la nappe a descendu. Et dans certains ménages aussi, on constate que les puits ont tari ou sont pollués par les latrines et les fosses septiques ».
Sachant que l’eau est une source de vie, comment faire pour éviter à la population d’utiliser de l’eau souillée ou impropre à la consommation ? La réponse à cette question nécessite l’implication du gouvernement, comme le souligne Bernard Koundouno.
« Notre travail, c’est de majorer ces difficultés afin de faire des recommandations au gouvernement pour préserver au moins les ressources pour les générations futures ».
Ce manque d’eau potable au puits et au forage pourrait être à la base de plusieurs maladies. C’est pourquoi le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’hydraulique et de l’assainissement entend renverser la tendance. Mandjou Condé Directeur national de l’hydraulique et de l’assainissement, explique :
« Si cette situation continue, dans quelques années, il y aura le tarissement de la nappe….C’est une situation qui risque d’être aggravée. Ensuite il y a risque sanitaire quand on voit comment ces forages sont implantés n’importe comment. Donc Cette étude nous permettra d’avoir un modèle à partir duquel nous allons avoir un plan conformément à la base de données des utilisateurs grâce à un réseau qui se multiplie ».
L’étude a été financée par la banque mondiale afin de faciliter l’accès à l’eau potable la population de grand Conakry.
Il y a quelque peu, le responsable du département de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Papa Koly Kourouma, annonçait un financement de projet d’approvisionnement en eau potable dont ‘’la première phase va porter sur une production de 200 mille m³ par jour. Le coût global est de 410 millions d’euros’’.
Reportage à suivre…
Sylla Youn, pour earthguinea.org
