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Cancer de sein : c’est parti pour le mois d’octobre consacré à la lutte contre la maladie

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Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année il y a près de 1,38 millions de nouveaux cas dûx au cancer de sein, et 458 000 décès. Pour minimiser le risque de cette maladie, les Nations Unies ont institué le mois d’octobre, dans tous les pays du monde, comme un mois consacré à l’information, à la sensibilisation et au dépistage gratuit de la maladie.

Cette année 2020, il s’agit de la 27ème campagne sur le dépistage précoce et la lutte contre la maladie de cancer du sein. En Guinée, sa célébration intervient dans un contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19. Malgré, certains spécialistes de la question se sont exprimés sur les conséquences de la maladie qui prend de plus en plus de l’allure dans notre pays.

Le Pr Bangaly Traoré, Chef de service cancérologie à l’hôpital national Donka, apporte des précisions. Selon lui, il n’y a pas de campagne officielle cette année, mais les consultations gratuites sont ouvertes dans certaines cliniques. 

« Cette année, il n’y aura pas une campagne de masse, la clinique compte offrir cent consultations gratuites pour le dépistage du cancer de sein, couplé aussi à celui du col de l’utérus »

Le cancer du sein ne touche pas que des femmes, a-t-il fait savoir, car les hommes sont aussi concernés mais à des degrés différents.

« Il y a une alimentation riche en graisse, en protéine animale, et une alimentation pauvre en fruit et légume. Il y a des hommes qui ne pratiquent pas d’activités physiques régulières, et qui sont parfois enfumés ou qui consomment le tabac. Mais  pour les femmes, ça représente à peu près 98% »

Au dire du médecin, en Guinée le nombre de cas a augmenté de 40% entre 2012 et 2018, soit plus de 800 cas annuels, avec un peu plus de 617 décès. Toutefois, il est possible de prévenir la maladie. Pour se faire, le Pr Bangaly Traoré recommande.

« C’est le dépistage qu’il faut faire, et s’auto-palper les seins pour voir s’il y a des anomalies, et surtout chercher la présence d’une boule ».

Pour les mêmes circonstances, nous avons joint la syndicaliste Madame Asmaou Bah Doukouré, secrétaire générale du Syndicat national des employé(e)s de maison en Guinée, en abrégé SYNEMGUI.  Pour elle, c’est une très grave maladie qu’on ne peut prévoir.

« C’est une maladie qu’on ne peut pas prévoir. Mais ce que je recommande, c’est d’aller faire le dépistage à l’endroit qu’il faut et à tout moment, pour ne pas que ça soit trop tard. Parce que lorsqu’on fait le dépistage, on connaitra son statut, et on saura s’il faut se soigner ou pas ».

« Si une personne est atteinte du cancer de sein, et que la personne est au courant un peu plutôt, elle pourra se soigner. Mais quand c’est tard, ça devient plus grave et ça peut même entrainer le décès.»

Par manque de centre de santé et d’équipements appropriés dans certaines localités de l’intérieur du pays, des femmes ont souvent du mal à se faire dépister. Face à cette difficulté, madame Doukouré Asmaou Bah recommande une sensibilisation régulière.

« C’est aux agents de santé de faire la sensibilisation jusqu’au milieu rural, pour dire qu’une femme doit connaitre son statut, et doit toucher ses seins pour voir chaque fois s’il y a de boule. Et si le cas s’avère, elle doit partir directement à l’hôpital pour une consultation », soutient dame Doukouré.

Pour terminer, il faut rappeler que l’organisation mondiale de la santé (OMS) encourage dans son plan d’action la mise en place de programmes complets de lutte contre le cancer du sein dans le cadre des plans nationaux de lutte contre la maladie.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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