Malgré la reprise des activités de pêches suite à la levée du repos biologique, le poisson devient de plus en plus cher sur le marché guinéen.
Le chargé de communication de la fédération de la pêche artisanale l’explique par la forte pluie qui empêche, selon lui, les pécheurs d’aller en mer. Mais aussi et surtout par l’exportation des produits halieutiques guinéens vers d’autres pays.
Idrissa Kallo a interpelé le gouvernement à prendre toutes les décisions pour ravitailler la population en produits halieutiques. Il le reconnait et donne des pistes de solution.
« Pendant l’hivernage, il y aura forcément la rareté de poisson sur le marché, parce que les naufrages qui se font en mer vont diminuer la sortie des embarcations. Tous les commerçants sont dans les différents débarcadères pour acheter du poisson et envoyer dans d’autres pays. Donc le poisson ne fait que sortir »
Selon lui les mesures prises par le ministère des pêches ne sont pas pérennes et les populations en souffrent. Ils dénoncent aussi le manque de soutien des débarcadères par le ministère et d’autres insuffisances qui mettent en péril la bonne gestion de la crise de poissons
« Sur 235 débarcadère recensés, il n’y a pas 7 qui sont aménagé. Il y a un déficit total d’infrastructure, il n’y a pas de lieu de conservations des produits. Si les pêcheurs artisanaux ne sont pas appuyés, cela va avoir un impact sur le panier de la ménagère, parce que ce sont leurs poissons qui vont directement dans les marchés ».
Pour cet acteur de la pêche artisanale, d’autre mesures sont possibles afin d’en finir avec la cherté des produits halieutiques en Guinée
‘’Il faut que le secteur de l’exportation du poisson soit règlementé. S’il faut interdire la sortie du poisson pour permettre aux populations guinéennes d’en bénéficier. Une autre solution aussi serait d’obliger les commerçants à mettre sur le marché un certain quota de poissons avant tout mise en vente dans d’autres pays’’. A t-il conclu.
Sylla Youn, Pour eathguinea.org
