Un atelier préparatoire des examens nationaux au compte de la session 2022 a pris fin ce samedi 14 mai. Il a duré trois jours et a regroupé plus de 150 participants venus des IRE, des DCE et des DPE. Au cours de ces trois jours, les participants ont fait le bilan des examens précédents, notamment ceux de 2021 pour tirer des conclusions et faire une projection pour l’année 2022.

Sauf que cette année, plusieurs innovations ont été introduites. Il s’agit d’une nouvelle feuille d’examens plus sécurisée qui ne portera que le PV et la signature du candidat, ensuite la signature et le numéro du surveillant.

En plus de cela, il y aura l’internement des inspections disciplinaires chargées de l’élaboration de phase finale et de conditionnement des épreuves. Cependant, certains cadres des services ont été par ailleurs internés depuis le 08 mai, comme le fait savoir Aboubacar Mandela Camara, Conseiller du ministre de l’Enseignement pré-universitaire en charge de la législation scolaire.

« Depuis le 08 mai, certains inspecteurs disciplinaires et certains cadres, dont le Directeur général du service examens ont été internés, ils ne sortiront que les derniers jours des examens, ils sont carrément coupés du reste du monde. Et exceptionnellement, le président de la transition qui peut leur rendre visite, donc ils ne sont en contact avec personne. Ils sont   sur haute surveillance et les cameras seront reliées à l’ordinateur du ministre à partir de son bureau, il peut voir tous les mouvements autour du lieu d’internement de ces inspecteurs, donc ça veut dire qu’ils sont sur haute surveillance ».

L’autre innovation, c’est aussi la prestation de serment de l’ensemble des acteurs qui sont impliqués dans le processus des examens scolaires au compte de cette année 2022, ajoute le conseiller du ministre.

« En cas de fuite d’épreuves, l’inspecteur disciplinaire et le directeur général seront les premiers à répondre jusqu’à ce que les enquêtes soient menées en attendant le résultat des enquêtes. Il y a aussi la prestation de serment de l’ensemble des acteurs qui sont impliqués dans le processus des examens, à commencer par ceux qui sont internés, les inspecteurs régionaux, les DPE, les cadres au niveau déconcentré, tout le monde, tous les acteurs, tous ceux qui sont impliqués même à l’intérieur du pays. Non seulement il y a un serment qui a été élaboré par le cabinet mais aussi l’intéressé va mettre la main soit sur le coran ou sur la bible selon sa confession religieuse pour jurer devant Dieu et les Hommes qu’il ne va jamais s’impliquer de près ou de loin dans les cas de fraude, et en cas de préjudice il subira les rigueurs de la loi, ça veut dire qu’il va répondre devant les juridictions compétentes ».

D’autres cas de fraude telle que la saisie de téléphone avec un candidat sont aussi formellement interdits dans les salles d’examen. Souligne notre interlocuteur.

« On a essayé notamment d’introduire le cas des téléphones. Cette fois ci un téléphone saisi avec un candidat est synonyme de fraude. Et si on saisit avec un surveillant, il est éliminé et il ne va pas surveiller pendant 3 ans ».

La bonne nouvelle cette année est que le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a réussi à réactualiser les règlements généraux des examens scolaires, chose qui a été impossible puis 26 ans. Conclut-il.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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