L’humanité célèbre ce mardi 2 février 2021 la journée internationale des zones humides. Une journée qui a une importance capitale dans le cadre de la défense et la préservation des espaces servant d’habitat pour les oiseaux. A cause de la Covid-19, aucune activité n’est prévue cette année par le ministère de l’environnement, des eaux et forêts.

Tout de même, il faut signaler que la République de Guinée compte 9.065.446 km2 d’étendue d’eau, repartie sur 16 sites reconnus par la convention RAMSAR. Ces sites regorgent d’importantes espèces d’oiseaux, de poissons ou de reptiles. Malgré leur importance du point de vue écologique, ils ne sont pas tous classés aires protégées en Guinée.

Selon le Colonel Namory Keita, Directeur général des conservateurs de la nature, des  dispositions doivent être prises à travers notamment un décret afin de couvrir la décision de texte juridique.

« Pour le moment, il y a beaucoup de sites qui n’ont pas encore été classés dans la catégorie des aires protégées au niveau national. Quand un site est inscrit à RAMSAR sur le plan international, il est automatiquement aire protégée.

Il faut que le pays prenne des dispositions pour que les textes juridiques érigeant ces aires protégées soient appliqués au niveau national. D’abord il y a un décret qui classe l’aire protégée, si le décret là n’est pas pris, alors l’aire protégée est là, mais elle n’est pas couverte de texte juridique ».

Selon ce conservateur, ces sites sont confrontés aujourd’hui à la pression naturelle et anthropique. Tels que l’ensablement, la fabrication des briques  et la construction anarchique sur les berges des fleuves et des cours d’eau.

« Tous ces fleuves sont menacés de disparition, parce que les berges sont complètement dégradées. Ces cours d’eau sont victimes d’envasement d’abord, après d’ensablement. Si l’habitat est en train de construire dans les zones humides, surtout dans les bras de mer, ce que nous nous pouvons faire, c’est de dénoncer ».

Par ailleurs, pour la gestion et la préservation de ces espaces, la Guinée bénéfice des subventions de la part de des partenaires. Ces subventions sont parfois jugées insuffisantes par la Direction général des conservateurs de la nature. Ajoute-t-il.  

«  D’autres difficultés, c’est l’accès pendant le dénombrement, car le déplacement se fait dans les barques et les pirogues motorisées. Mais si on n’a pas les moyens pour acheter ces engins pour se rendre sur les sites, c’est que l’accès sera un peu difficile.

En plus de ça, il y a l’obtention des financements pour la gestion efficace de ces sites. Or, on a des financements mais qui ne sont pas disponibles entièrement pour faire face à toutes les réalités du terrain ».

Cependant, il faut signaler que la gestion rationnelle des zones humides nécessite la collaboration entre les départements en charge de l’environnement, des eaux et forêts et celui de l’urbanisme et de l’habitat à travers un plan d’action.

Pour l’heure, cette célébration dont il est question est l’occasion pour les acteurs de faire découvrir les zones humides, de sensibiliser le public aux valeurs et aux avantages de ces milieux. Elle s’inscrit dans une démarche d’échanges, de communication et de sensibilisation.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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