Alpha Oumar Bah, alias Alpha’O, est décédé dans son lit à l’hôpital Ignace Déen après plusieurs semaines de maladie. Cet styliste et organisateur du Festival international de la mode guinéenne  (FIMOG), a regagné sa dernière demeure ce mardi 23 juin 2020 au cimetière de Hamdallaye dans les environs de 11 heures.

Plusieurs personnes l’ont accompagné parmi lesquelles Check Yansané, l’un de ses mannequins depuis 2014. Selon lui, le défunt était plus qu’un coach.

« Je ne garde que de bons souvenirs de lui, car il était comme un père pour moi. Il était bien sûr un styliste, voire un coach, mais il était aussi comme un père. Il a beaucoup fait pour moi. Si aujourd’hui on parle de moi, c’est grâce à lui ».

Cet autre mannequin du nom de Mamadou Bah dit King Mara témoigne à son tour ceci : « Alpha’O nous a mis sur un chemin qu’il fallait. Il a aidé beaucoup de jeunes à découvrir leurs potentiels, et même si tu n’avais pas les démarches qu’il fallait, le feeling, Alpha’O te faisait croire que tu te trompes sur ta personnalité, il te montrait qui tu es réellement, il te faisait découvrir ce que tu peux faire pour le podium. Je sais que je ne suis pas le seul en témoigner. Aujourd’hui perdre Alpha’O, c’est comme si on a perdu une partie de nous ».

Selon les informations de sa famille, ce brillant styliste souffrait d’une tuberculose aigue. Car ces derniers jours, son état de santé était devenu très inquiétant étant sur assistance respiratoire. Pour Amara Kourouma, l’un de ses élèves, Alpha’O était pour lui plus qu’un maître :

« C’est un homme qui m’a aidé, soutenu et propulsé, c’est quelqu’un qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui dans la mode guinéenne. Avec toutes ces années que j’ai passées à ses côtés, je n’ai fait qu’apprendre avec lui : la mode, la vie etc. Ce n’était presque pas un coach, mais plutôt un papa ».

Admis à l’hôpital le 3 juin dernier, c’est ce mardi 22 juin que la maladie a eu raison de lui sans avoir organisé la sixième édition de son festival. Alpha’O quitte la scène à l’âge de 37 ans laissant derrière lui une veuve et sans enfant.

Il faut rappeler que la mort du styliste-couturier constitue ‘’une grande perte’’ pour la culture guinéenne. Il était un passionné de la mode, laissant derrière lui un grand vide qui sera très difficile à combler’’, s’indignent d’autres.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

Leave A Comment