A seulement 24 ans, Sadou Diallo se taille la place parmi les siens. Aujourd’hui, il fait partie des jeunes les plus doués dans l’art de la culture des fleurs et les arbres fruitiers. Il est le fruit du centre de formation professionnelle Post-primaire de Kipé où il a obtenu son certificat de formation en Floriculture.


Aujourd’hui propriétaire d’un espace comprenant toutes les espèces de fleurs, Sadou est installé sur la chute du site forestier de Kakimbo près de Bambéto où il entretient une vaste pépinière et s’occupe également de l’aménagement des espaces verts.


Notre rédaction lui a rendu visite dans les locaux de sa pépinière où il nous a raconté sa relation avec les plantes qui, selon lui, a commencé depuis sa tendre enfance.  

« J’ai aimé ce métier depuis en enfance quand je faisais l’école primaire. En ce moment, quand je quittais l’école, je partais apprendre avec un monsieur qui s’appelait Michel. Et avec lui, j’ai appris petit à petit le métier. Après, je suis allé faire une formation professionnelle au centre de formation post-primaire de Kipé où j’ai fait la floriculture. A partir de là, j’ai obtenu mon certificat. En 2009, j’ai commencé à développer mon expérience dans le domaine de l’aménagement des espaces verts et le reboisement ».


Sadou Diallo dispose d’un espace qui comprend presque toutes les catégories de plants, composés entre autres des fleurs et des plantes à fruits. Il vend également des plantes pour art et reboisements, ainsi que des légumes.

« On a presque tous les types de plantes ici. Nous avons des exora, dyranta, ficus, Ibiscus etc. Parmi les plantes à fruits, nous avons des manguiers, les orangers, les avocatiers, etc. Et les plantes à reboiser, nous avons les merinas, les flamboyants, les terminelas, les thèques et tant d’autres ».

Cependant, Sadou Diallo souffre d’une rareté de clients pour écouler ses produits, ainsi qu’un bon emplacement pour se faire remarquer par des passants, surtout les amoureux des plantes. A cela, s’ajoute le manque d’eau pour lui permettre de développer sa culture.  

« D’abord, nous n’avons pas de place garantie, c’est ça la première difficulté. La deuxième, c’est que les clients se font de plus en plus rares. Quand c’est la saison des pluies, on vend quand beaucoup de plants. Car c’est en ce moment que les gens profitent pour planter beaucoup d’arbres au moment où il y a l’eau. »


« Pendant cette saison sèche, on a des problèmes d’eau. Heureusement que nous sommes installés dans une chute de Kakimbo, donc c’est grâce à ça que nous profitons pour arroger nos plants à travers les moto-pompes que nous avons installées pour tirer l’eau ».


Sadou profite de l’occasion pour lancer un appel aux autorités, et surtout aux personnes de bonne volonté de leur venir en aide. Etant un jeune, il demande à ses amis qui n’ont pas encore de métier de venir faire comme lui, car dira-t-il ‘’il n’y a pas de sot métier’’.

« D’abord je lance un appel aux autorités, notamment au ministère de l’environnement, de nous garantir une place où nous pouvons produire des plantes et faire des pépinières. Je demande aussi à toutes les bonnes volontés de nous aider à développer ce domaine que nous avons aussi aimé dans notre carrière ».


« Et à tous les jeunes qui n’ont pas de métier de faire comme moi. Tout le monde ne peut pas être dans le bureau, on a besoin aussi des ouvriers qualifiés et professionnels qui pourront contribuer au développement de notre pays », dit en fin notre interlocuteur qui implore ses vœux pour la paix et la quiétude sociale.


Sylla Youn, pour earthguinea.org

Leave A Comment