Dans un bref entretien accordé à notre rédaction, le Directeur National de l’Agriculture, Mohamed Lamine Touré, rassure que la campagne agricole de l’année 2021 évolue à merveille. Il ajoute en effet que les acteurs impliqués dans le secteur travaillent sans relâche sur ‘’les initiatives présidentielles’’  pour apporter un appui chaleureux aux producteurs guinéens.

« Je crois que la campagne agricole évolue bien. Aujourd’hui, les semences sont suffisantes pour les producteurs. Pour ce qui est des engrais, avec la Covid-19, la production au niveau de certains pays était arrêtée, ce sont des engrais chimiques. Aussi, la distribution était difficile parce qu’il y avait des problèmes pour se déplacer », a-t-il fait savoir.

Selon le Directeur national de l’agriculture, les activités pour la fourniture des intrants agricoles vont bientôt recommencer dès que les usines vont reprendre leur fonctionnement normal.

« Le manque d’engrais a eu un impact un peu négatif au niveau de presque tous les pays. Donc on est en train de se rattraper, puisque la Covid-19 maintenant nous ne sommes plus comme au circuit habituel ».

A rappeler que dans le cadre de la sécurité alimentaire, la Guinée a abrité récemment la sixième édition du CORAF où il était question de faire la situation sur la réglementation des semences au niveau des pays de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILS. Le responsable de la DNA revient sur les grandes lignes de la rencontre.

« La rencontre de Conakry était la sixième. On avait commencé à Abuja, Abidjan, Dakar, Lomé, etc. c’était pour que chaque pays présente à quel niveau il se trouve par rapport  à l’application réglementaire. Donc on a fait la situation. En fonction de ça, on évalue dans chaque pays par rapport à son intéressement pour la mise en œuvre des semences. Si un pays n’applique pas les règles, on peut demander aux autres pays de ne pas prendre la semence chez lui, puisqu’il peut y avoir un doute. Donc il y a certains principes techniques qu’il faut respecter, telles que les règles de la certification etc. qui sont très importantes ».

Dans le cadre du respect de ces règles dans chaque pays, plusieurs recommandations ont été faites, comme le souligne notre interlocuteur.

« Parmi ces recommandations, il y a d’abord le rapprochement du circuit semencier. Comme la mise en place des sociétés privées. Chez nous ici, les privés ne sont pas impliqués dans le traitement des semences. Quand vous allez en Côte d’Ivoire, il y a de grandes sociétés privées, c’est-à-dire il y a des opérateurs économiques qui s’impliquent dans le traitement des semences. Et ce sont les plus riches. Mais chez nous ça n’existe pas. Donc il faut une ouverture pour qu’il y ait assez de sociétés semencières ».

L’autre volet de ces recommandations, c’est l’implication du gouvernement pour la mise en œuvre effective des textes de loi, ainsi que des comités dépendant de chaque pays. Ajoute le DNA. 

« Il était question aussi de pousser le gouvernement à signer les actes, le décret et le texte règlementaire. Et de mettre en place des comités nationaux de semenciers. Chez nous ici, il y a un comité parce que la structure est déjà élaborée au niveau de la CEDEAO, mais il faut la mise en place du comité qui dépend de chaque pays. Donc en un mot toutes les recommandations aboutissaient à l’implication du gouvernement, des décideurs à ce que toutes les recommandations antérieures soient respectées et mise en œuvre ».

Il faut rappeler que la prochaine rencontre du Coraf se tiendra dans un autre pays, et fera l’objet d’un communiqué qui sera diffusé sur les antennes des medias. Précise-t-on.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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