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Journée mondiale de l’eau : la Guinée toujours en quête de solution pour desservir la capitale Conakry

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Adoptée en 1993 par les Nations Unies, la journée internationale de l’eau est célébrée le 22 mars de chaque année à travers le monde. Elle permet de discuter des problématiques liées à la desserte de l’eau afin de trouver des solutions palliatives.

Sauf qu’en Guinée, cette journée n’a pas connu un évènement grandiose, mais elle a été plutôt marquée par la sortie médiatique du Directeur Général de la société des eaux de Guinée (SEC),  évoquant le contexte dans lequel la Guinée célèbre cette journée internationale.  

« Le contexte dans lequel nous célébrons cette journée, c’est que la SEC (Société des Eaux de Guinée) va faire une journée portes-ouvertes le vendredi 25 Mars en collaboration avec les partenaires, les consommateurs, les élus locaux afin qu’on puisse discuter sur comment améliorer la desserte de l’eau à travers le pays », martèle Aboubacar Camara, DG de la SEC.

« Vous savez aujourd’hui, la question de l’eau est transversale. Mais malheureusement en Guinée, on se rend compte que plusieurs acteurs notamment le ministère de l’administration, le ministère de l’environnement, de la santé et les autres partie prenantes ne se retrouvent pas pour discuter par rapport à la problématique de l’eau. Donc on va tenir cette journée porte s-ouvertes afin qu’on puisse ensemble trouver des solutions ».

Il faut dire que depuis un certain temps, la Guinée coure toujours après le 4ème Projet Eau de Conakry qui, une fois réalisée, permettra d’une part de résorber définitivement le déficit d’eau persistant depuis 2001 et d’autre part, de garantir la desserte continue en eau potable des populations de Conakry sur une période de 15 ans, selon la SEC.

« Par rapport au 4ème Projet Eau. C’est que la Guinée a mobilisé plus de 170 millions d’euros, le projet c’est environ 400 millions d’euros, au moment où je vous parle, nous avons des investisseurs chinois dans nos locaux qui sont venus suite à l’accord cadre entre le gouvernement guinéen et son homologue chinois en 2016. Il y a au moins 900 millions de dollars qui sont prévus pour améliorer la desserte en eau et d’électricité. Donc actuellement, il y a vraiment de force que le quatrième projet eau puisse voir le jour dans les mois qui suivent ».

En attendant la mise en place de ce projet, beaucoup de quartiers de Conakry sont privés  d’eau à cause de la vétusté du réseau de distribution. Pour combler ce déficit, le Directeur Général envisage de créer une normalisation au niveau de la Société des Eaux de Guinée (SEG).

« Vous savez, la SEG produit environ 170 mille mètres cubes d’eau par jour, et malheureusement cette quantité n’est fournie qu’ à moitié à cause de l’état vétuste des infrastructures. Donc les priorités à date, c’est comment créer la normalisation au niveau de la SEC. Il faut qu’on puisse récupérer au moins tout ce qui est produit et améliorer la desserte au niveau des populations. Et ensuite produire des compteurs. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis des années la SEC travaille à perte. Sur les 170 mille mètres cubes produits, on a pratiquement 200 mille clients, et sur les 200 mille clients, il n’y a que 20 milles qui sont abonnés. Et Sur les 20 mille abonnées, 90%  ne le reçoivent pas, et comment la structure peut réinvestir sur les infrastructures. Donc à date, la priorité c’est de sécuriser la quantité produite afin d’améliorer la desserte au niveau des populations ».

Il impute toutes ces responsabilités aux anciens régimes qui se sont succédés qui, selon lui, ont mal géré le secteur d’eau contrairement aux autres secteurs.

« En Guinée on a trois secteurs qui constituent le levier de développement, vous avez l’énergie, les infrastructures et l’eau. Mais pendant ces dernières années, le gouvernement a énormément investi dans le secteur de l’énergie des milliards de dollars et dans le secteur des infrastructures, mais le secteur de l’eau, il n’y en a pas eu. Donc c’est normal que ces infrastructures datant de 1940 à 1960 puissent se détériorer ».

Avant de clore son intervention, le DG de la SEG a promis que son département ne ménagera aucun effort pour réhabiliter ces infrastructures afin de desservir la population en eau potable.  

« Alors nous nous sommes en en train de travailler pour mettre en place des stratégies avec des partenaires au niveau de la normalisation pour essayer de réduire de façon considérable les pertes d’eau constatées sur le réseau afin que les population puisse en fin bénéficier de la quantité ou de la capacité de production », a conclu Aboubacar Camara.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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