Guinée : une vingtaine de femmes en formation sur la transformation des produits locaux
C’est un atelier de formation qui s’inscrit dans le cadre de l’autonomisation des femmes à travers la promotion des produits locaux. Durant cinq jours, une vingtaine de femmes venues de divers horizons des secteurs socio-économiques participent à cette rencontre initiée par IFES, sous le financement de l’USAID. L’objectif est d’encourager et soutenir ces femmes évoluant dans les secteurs de la transformation et de promotion des produits locaux en Guinée.
Comme pour dire que favoriser la croissance économique inclusive et durable dans un pays nécessite forcement l’implication des femmes. C’est pour gagner ce pari que l’IFES a réuni ces 20 femmes pour les outiller sur les techniques de transformation des produits locaux.
La rencontre a été présidée par la ministre des Droits et de l’Autonomisation des femmes, Hawa Béavogui, qui livre son message à l’entame de la cérémonie d’ouverture.
« … l’entrepreneuriat et l’éducation peuvent amener les femmes à s’auto employer et aussi à créer de l’emploi, lutter contre la misère autour de soi. A ce titre, il est important d’encourager la consommation des produits locaux, et les femmes évoluent dans ce domaine. Il y a d’autres femmes aussi qui font des produits de très bonne qualité bio. Nous allons aider ces femmes à conquérir le marché national, pourquoi pas le marché international dans l’intérêt de tous », a fait savoir la ministre.
Pendant ces cinq jours, les participantes seront initiées à plusieurs techniques de transformation et de promotion des produits alimentaires. L’un des facilitateurs, Abdoulaye Diallo, explique ceci :
« Nous allons les apprendre comment faire le réseautage, comment faire la chaine de valeur agricole, parce qu’elles sont dans la transformation alimentaire. Nous allons les apprendre aussi comment faire la connaissance en soi, et comment tirer le profit de son environnement immédiat et lointain, à ce que les produits qu’elles transforment connaissent une montée en flèche ».
Pour sa part, Zénab Koker Bangoura estime que la transformation globale et la promotion durable des produits locaux en Guinée obéissent à des normes. Il est donc impératif selon elle d’accompagner les femmes évoluant dans le secteur de l’agrobusiness en Guinée.
« Nous devons encourager à manger du Ndaapa partout. Il faut valoriser ces femmes parce que si nous consommons ce qu’elles font comme dans les villages, c’est très bon. Donc consommons local. Les autres pays le font. En Côte d’ivoire par exemple, on peut manger l’Atiéké partout. A Dakar, tu peux manger du Tchiep, et en Guinée on devrait pouvoir manger du fonio et du Konkoe-Tourégbéli partout. Et même dans les hôtels, on peut commander le tô».
Il faut souligner qu’à l’issue de cet atelier de formation, les participantes seront appelées à démultiplier les expertises reçues pendant la session aux autres groupements et coopératives dans le pays profond. Ceci pour les encourager et former en faveur de la promotion et de la diversité alimentaire en Guinée.
Sylla Youn, pour earthguinea.org
