Guinée / secourir le parc national du haut Niger : Un responsable d’ONG implore le soutien de l’Etat
Un atelier de présentation d’un projet portant sur la gestion participative de la biodiversité du parc national du haut Niger a été ténu ce jeudi à Conakry. A l’occasion de cette rencontre, le responsable de l’ONG environnementale CIPAD-Guinée a lancé un cri de cœur à l’endroit du gouvernement guinéen dans le cadre de la conservation de la nature.
Selon Mamady Aminata Touré, l’implication de l’Etat dans la gestion rationnelle de cet édifice permet d’encourager et de sauvegarder la vie de plusieurs espèces animales, halieutiques et forestières vivant dans ce milieu faunique.
« Je crois que c’est un projet qui est très pertinent. Il faut qu’une synergie d’action soit mise en place entre les ONG et le Gouvernement pour la restauration du parc national du haut Niger », dit-il.
Selon notre interlocuteur, cette synergie ne peut être effective qu’avec l’implication du ministère de l’environnement, des eaux et forêts, qui doit avoir sa part de responsabilité pour que l’objectif visé puisse être atteint. Mais aussi des communautés qui vivent dans les alentours du parc.
« Comme j’ai l’habitude de dire ‘’seul on va vite, mais ensemble on va loin’’. Alors si le gouvernement est impliqué, il faut que les communautés aussi soient impliquées, parce que c’est très important que ceux qui sont aux alentours du parc puissent être associés pour qu’on puisse avoir un résultat aussi attentif ».
« Les conservateurs de la nature doivent avoir un regard pertinent sur cet espace », recommande cet activiste de la société civile, insistant que tout braconnier qui sera appréhension dans un délit, doit être traduit en justice.
« Il faut que les autorités outillent les conservateurs de la nature, parce que si les moyens d’accompagnement ne sont pas mis à leur disposition, ils ne pourront pas faire convenablement leur travail », di-t-il, en ajoutant que « s’ils sont accompagnés, ils pourront mettre main sur les braconniers qui sont en train de menacer les animaux dans nos forêts ».
Pour ce qui est du cas des mangroves, il est difficile aujourd’hui de restaurer ces milieux à cause du manque de moyens financiers. Sinon, dit-il, « nous voulons réellement restaurer ces mangroves parce que c’est là que les espèces halieutiques se reproduisent. Donc l’Etat doit accompagner les ONG pour pouvoir restaurer les mangroves qui tendent à disparaitre ».
Mamady Aminata Touré est l’organisateur chaque année de la conférence internationale sur le changement climatique, appelé Télé-climat. Cette année, il ne pourra pas le faire à cause de la présence de la pandémie de Coronavirus.
« Avec la Covid-19, nous sommes obligés de remettre ça à l’année prochaine, c’est-à-dire en 2021. Le thème sera intitulé ‘’la Guinée est la capitale de l’environnement’’. Nous allons lancer cette activité où plusieurs pays prendront part »,
Par contre, l’ONG compte organiser cette année une activité de sensibilisation sur la paix et la concorde sociale. Car « on ne peut pas parler de développement sans paix. Donc nous sommes en train de voir pour lancer une activité de sensibilisation pour la consolidation de la paix. On compte organiser cela très bientôt ».
Pour terminer, il faut signaler que le coût de réalisation du projet portant sur la gestion participative de la biodiversité du parc national du haut Niger s’élève à un peu plus de 733 millions de francs guinéens selon
l’ONG Green Transformation 2050 en abrégé GT-2050 . Le montant est financé par l’Union internationale pour la conservation à travers le fonds mondiale de l’environnement de la France.
Sylla Youn, pour eathguinea.org