Il s’agit d’abord du tronçon routier Bonfi-Constantin où les conducteurs de taxi roulent au quotidien. A cause des nids de poules qui les fatiguent, ces derniers assurent le trafic routier avec d’énormes difficultés. Ils demandent au gouvernement de leur venir en aide. Notre reporter a sillonné quelques endroits.

« La route m’a beaucoup fatigué, la suspension de ma voiture est complétement gâtée. Chaque  semaine, il faut aller au garage pour réparer », déplore Alia Bangoura, conducteur de taxi, un avis que partage son prédécesseur Sadjouma Kanté : « La route est complétement gâtée, chaque jour on est au garage ».

Sur le tronçon, les caniveaux d’évacuation n’existent que de nom. La boue, les ordures et les occupations anarchiques ont complètement obstrué le passage de l’eau. Selon nos informations, une société de la place avait promis de curer ces caniveaux,  mais la promesse n’a jamais été réalisée.

Pour Mama Sayon Camara, une riveraine, cette attitude n’a été que du vent : « chaque année, on nous demande de donner les cotisations. Mais cette année, c’est la Sobragui qui nous a demandé d’arrêter qu’ils vont faire, mais jusqu’à présent ils n’ont pas encore fait ».

A la place de l’Etat et en attendant la tenue de cette promesse, les jeunes de bonne volonté se sont mobilisés afin de réduire ce calvaire qui n’a que trop duré. Témoigne un observateur du quartier :

« Ce sont les jeunes du quartier qui viennent réparer ici. En passant, quelqu’un peut leur donner par exemple 1000 francs ou 2000 francs ça dépend ».

Les citoyens rencontrés sur place ont aussi exprimé leur ras-le bol face au manque d’entretien de la route, et lancent à cet effet un cri de cœur au gouvernement guinéen de venir en aide.

Par ailleurs, au marché avaria situé à Madina dans la commune de Matam, c’est l’insalubrité qui bat son plein de ce côté. Face à cette situation, les femmes de ce centre de négoce ont exprimé leur ras-le-bol pour exiger le nettoyage du marché. Elles ont pointé du doigt la mairie et les administrateurs du marché qui refuseraient d’appliquer un suivi régulier.

Une vendeuse d’eau sous couvert d’anonymat  dénonce cette insalubrité et les risques qu’elles encourent alors qu’elles paient les taxes tous les jours.

« Si je viens ici c’est pour revendre. Je paie le billet tous les jours. Parfois c’est moi et mes petites sœurs qui nettoyons notre espace», a-telle confié.

M’mah Camara, elle, se réjouit du changement constaté depuis qu’elles ont revendiqué. Pour elle, le nettoyage se fait de façon régulière.  

« Avant ils ne nettoyaient pas, c’est nous même qui venions pour balayer tout le temps, puis on ramasse les ordures, on paye les gens pour transporter. Donc à l’heure-là tout est normal, cela veut dire que notre cri de cœur a été entendu. Chaque jour ils viennent ramasser très bien ».

Maciré Condé, elle, lance un appel aux autorités à prendre les dispositions urgentes afin de rendre ce marché propre. « Le nettoyage nous fatigue. Il faut que les autorités nous aident à avoir des personnes qui vont assurer le nettoyage permanent du marché »

Un responsable du bureau nous confie que certaines femmes refuseraient de payer leurs taxes, alors que la collecte et le transport nécessitent des moyens.  

Sylla Youn, pour earthguinea.org  

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