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Guinée : célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

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L’humanité a célébré ce mercredi 25 novembre 2020 la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Selon l’ONU, la violence à l’endroit des filles et des femmes constitue aujourd’hui l’une des violations flagrantes les plus rependues.

En Guinée, la préoccupation est soutenue par l’OPROGEM. Sa directrice générale Marie Gomez dénonce la démission totale des parents qui, pour elle, favorisent le viol sur mineure. En six mois, à en croire la dame, 146 cas de viol ont été enregistrés sur tout le territoire. 

« Nous devons mettre tout en œuvre pouvoir éradiquer ce fléau. D’où nous devons sévèrement punir les présumés qui commettent ces crimes. Et la majeure partie de ces crimes concerne les mineurs. Cela constitue même de nos jours un problème de communauté ».

Il faut signaler que le secrétaire général des Nations Unies marque les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, du 25 novembre au 10 décembre 2020, sous le thème « Orangez le monde : financer, intervenez, prévenez, collecter !

Pour Marie Gomez, la sensibilisation est une meilleure arme  pour lutter contre le phénomène: « La violence basée sur le genre concerne aussi des personnes dans les familles, la violence conjugale, économique, verbale. Il faudrait bien qu’il ait une sensibilisation, je crois que les ONG le font à tout moment ».

Selon elle, les causes de la violence faite aux mineures sont assez nombreuses, elle citera entre autres : « la vulnérabilité du coté viol sur mineure, la vulnérabilité des enfants, quelqu’un peut amadouer un enfant avec des bonbons, un paquet de biscuits ou avec un billet de 1000 francs seulement. Donc, à cause de la vulnérabilité des enfants on peut les amadouer pour pouvoir sexuellement abuser d’elles»

Elle invite par ailleurs les parents à veiller sur leurs enfants et d’oser de dénoncer les cas de violences au niveau des services de police.

Jointe dans le même cadre, la secrétaire générale du club des jeunes filles leaders de Guinée pense que la célébration de cette journée est très importante vue son ampleur dans la société. Kadiatou Konaté demande aux autorités de prendre les dispositions nécessaires.  

« Le harcèlement est devenu de plus en plus accentué dans la société avec les femmes. Ça peut être une exploitation sexuelle, physique, psychologique. Parfois on les refuse même les emplois ou d’autres actions à cause de quelque chose en contrepartie qui n’est pas forcement lié à ce qu’elles demandent. Ensuite, il y a les femmes qui se font tuer par leur mari, même si ça se passe à certains endroits, mais c’est quelque chose qui se passe avec les violences conjugales de manière très récurrente au sein de notre société ».

Et pour mettre fin à ce phénomène, cette activiste a fait quelques recommandations à l’endroit des autorités guinéennes :

« La question de la protection de la femme ou de la jeune fille est une priorité. Elle doit être un phénomène consensuel du moment où il faudrait écouter toutes les parties. Mais il faudrait aussi qu’on élargisse tous les champs de communication autour de ce phénomène parce qu’il y a certaines actions qui se passent, on pense que c’est normal mais qui ne sont pas réellement normales. C’est pourquoi on doit élargir la communication pour toucher toutes les composantes de la société »

Pour terminer, il reste à savoir si ces recommandations tomberont dans de bonnes oreilles, vue que le taux de viol en République de Guinée ne fait que croitre.  

Sylla Youn, pour earthguinea.org 

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