La fédération des gestionnaires de déchets de Guinée, en abrégé FEGEDEC, a tenu ce samedi 6 février 2021 son assemblée générale à son siège. Une rencontre au cours de laquelle les acteurs de la structure faitière ont mis l’occasion à profit pour présenter leur rapport annuel de 2020 et dévoiler le nouveau plan d’action au compte de 2021.
La cérémonie a connu la présence de plusieurs membres de la structure, ainsi que d’autres partenaires, venus entre autres de l’Agence nationale d’assainissement et de la salubrité publique (ANASP) et de l’ENABEL à travers son programme Sanita Villes Propres.

Selon Sory Camara, président de la Fédération des gestionnaires de déchets de Guinée, en débit de tout le succès enregistré au cours de l’année dernière 2020, dit-il, le chemin pour aboutir à l’objectif reste encore loin.
« L’année 2021 est une année qu’on a mise à profit d’abord pour faire beaucoup de concertation dans les communes. L’année passée c’était la commune de Matoto. Et cette année, on compte élargir sur d’autres communes. Nous allons organiser les journées communales de concertation sur la problématique de l’assainissement pour faire intervenir tous les acteurs par rapport à ce qu’il faut ».
Sory Camara compte s’investir dans la promotion de l’autonomisation des jeunes et des femmes. Pour y parvenir, il sollicite un programme de formation de 5000 jeunes et 5000 femmes à l’esprit de l’entrepreneuriat vert.
« Nous allons aussi travailler sur la question d’hygiène, santé et sécurité dans le secteur d’assainissement. Les PME qui sont dans ce secteur ne respectent pas les mesures environnementales dans la globalité. Elles ne respectent pas les mesures sécuritaires, mais aussi de l’hygiène. Donc on veut travailler sur ça afin qu’il y ait de l’amélioration. Nous avons prévu de former 5000 jeunes et 5000 femmes à l’entrepreneuriat vert.
Nous avons aussi prévu en 2021 de faire le partenariat public-privé une réalité. C’est-à-dire, la commune et les entreprises doivent se donner les mains pour sortir de cette crise d’insalubrité ».
Pour sa part, le représentant de l’ANASP, Souleymane Traoré, Assistant technique de la Directrice générale, au-delà de l’intérêt qu’il accorde à ce rapport, estime qu’une sensibilisation auprès des populations serait nécessaire pour faire comprendre l’impact de la salubrité sur la santé publique.

Souleymane Traoré, Représentant de l’ANASP ,
« Je crois que le rapport de 2020 malgré les difficultés rencontrées liées à la Covid-19, ils ont fait quelques progrès qui ont été énumérés. Et la présence de notre agence auprès de cette fédération a été sollicitée. Au nom de Madame la directrice, je crois que le travail est appréciable.
L’un des défis aujourd’hui de toutes les associations, les PME et l’Etat, c’est de s’investir dans la sensibilisation de la population afin que les gens comprennent l’impact de la salubrité sur leur santé ».
De son côté, Olivier Chanoine, Directeur de programme Sanita Villes Propres, estime que le plan d’action présenté au compte de l’année 2021 reste très positif en terme de gestion de déchets.
« C’est très impressionnant par rapport au nombre d’activités qu’ils comptent faire. Je ne manque pas à le dire que par rapport à ce plan d’action de gestion de déchets, nous sommes tous disposés avec notre partenaire principale qui est l’ANASP, mais aussi les 8 communes de grand-Conakry de pouvoir appuyer la FEGEDEG et ses partenaires pour arriver à quelque chose de novateur et dans l’amélioration des déchets ».
Il a ajouté par ailleurs que son programme doit travailler en synergie avec la FEGEDEG sur des apports technologiques dans le cadre de la valorisation des déchets en pavés, en plastiques et d’autres objets recyclés.
Sylla Youn, pour SelfieDéchets & earthguinea.org