Dans le but d’atténuer les conséquences de la Covid-19 sur les chaines de valeur agricole, le projet de développement agricole intégré de Guinée a été lancé ce vendredi à Conakry. L’Objectif consiste à apporter un accompagnement technique et financier aux entreprises agricole, PME et micro-projets dans le cadre d’appui à la relance du secteur privé face à la crise sanitaire.
Le Coordinateur national du projet, Ibrahima Sambégou Gassama, s’est exprimé sur les antennes de la radio nationale pour parler en quoi consiste réellement ce projet. Earthguinea a fait le décryptage de cet élément. Nous vous proposons de lire ci-dessous le compte rendu réalisé par Younoussa Sylla.
Bonsoir Monsieur Ibrahima Sambégou Gassama !
Bonsoir !
Vous avez procédé au lancement du projet d’appui aux entreprises pour la relance du secteur privé face à la crise sanitaire que le monde connait actuellement. En quoi consiste réellement ce projet ?
Le projet consiste à apporter un accompagnement technique et financier aux entreprises agricole, PME et micro-projet évoluant sur les chaines de valeur agricoles, et qui ont été durement impactée par cette maladie. Donc c’est un projet qu’on a mis en œuvre en collaboration avec l’agence de la promotion et d’investissement privé, APIP.
Le projet ambitionne accompagner une centaine de projets à travers tout le pays. Mais comment se fera la sélection des bénéficiaires ?
Vu le contexte sanitaire, la sélection se fera via une plateforme électronique que l’APIP a bien voulu mettre en place à cette occasion. Donc les promoteurs potentiels auront à s’enregistrer sur cette plateforme et à déposer les dossiers du projet tels que le business plan et tout autre document aidant la décision à leur faveur. Alors c’est une compétition ouverte à toute entreprise de droit guinéen même s’il y a des étrangers mais ça doit majoritairement appartenir aux guinéens. Il s’agit des ressources publiques évoluant sur des filières agricoles, où l’accent particulier sera mis sur les entreprises qui démontreront leurs plans de relance d’un impact évident de la maladie aux coronavirus.
De quoi les lauréats bénéficieront ?
Il s’agit d’un accompagnement technique lié aux questions de renforcement de capacité, à la formalisation pour les entreprises qui ne sont pas formalisées, qui n’ont pas RCCM mais au de la tout d’un accompagnement technique et financier dans le cadre de la mise en œuvre de leur projet. Donc il s’agit de relance, on va financer sur ressources publiques sous forme compétitive mais aussi participative, c’est-à-dire que les promoteurs doivent être partie prenante au projet en apportant une partie du financement dans une approche qu’on appelle financement à cout partagé.
Est-ce que le projet bénéficie de l’accompagnement d’un partenaire ?
C’est un projet qui est financé par la banque mondiale pour un montant global de 40 millions de dollars sur tous les volets y compris l’infrastructure les aménagements agricoles. On a un guichet particulier pour le financement des plans d’affaires des entrepreneurs en Guinée
Nous apprenons également que vous avez procédé à la fourniture des intrants à certaines préfectures de l’intérieur du pays, est-ce que c’est dans le même cadre ?
Je commencerai par dire que le ministère de l’agriculture est la tutelle de ce projet , et le plan de relance qu’on est en train de mettre en place est celui du ministère de l’agriculture, et je confirme également c’est lui qui a démarré le projet par les activités d’acquisition et de mise à disposition des intrants, des semences et d’autres intrants agricoles, qui a été lancé récemment par Madame la ministre à Boké
Est-ce que toutes les régions agricoles sont concernées ?
Pour cette opération, il s’agit d’une opération d’urgence lié à la maladie, c’est toute la Guinée qui est concernée parce que toute la Guinée qui est impactée par cette maladie, lié non seulement à la réduction des mobilités mais aussi au problème que l’on connait actuellement, notamment la fourniture des intrants agricoles.
Après votre nomination en tant que coordinateur de ce projet, quels sont les défis que vous avez identifiés déjà ?
Je suis membre de cette équipe depuis le démarrage du projet , on va dire que c’est pur maintenir le bon résultats qu’on essaye de mettre en œuvre mais aussi et surtout d’être à l’écoute du ministère de tutelle mais aussi d’être proactif en terme de mise en œuvre des activités. Donc les défis restes les mêmes qu’on avait depuis le début du démarrage du projet, c’est-à-dire comment conduire ce projet à bon port et avoir des résultats assez probant sur le terrain.
Quel sont ces résultats
Les résultats tels que les questions d’accès au financement des agris preneurs notamment les jeunes et les femmes, les questions liées aux infrastructures de production, l’aménagement agricole avec un objectif de 3 mille hectares à atteindre d’ici la fin du projet, que nous allons démarrer très bien tôt. Mais aussi la question d’accès au marché en terme d’infrastructure de stockage et toutes ces question institutionnelles que le développement des entreprise en Guinée connaissent sur lesquelles nous allons travailler afin de faciliter l’accès des entreprises au marché , faciliter les chaines d’approvisionnement en intrants mais aussi en matière première mais aussi travailler pour faciliter l’accès au financement auprès des banques classiques pour une mesures d’accompagnement assez adaptée.
Sylla Youn, pour earthguinea.org
