C’est un ouf de soulagement pour les agriculteurs des régions bénéficiaires du projet,  à savoir Kindia, Mamou et Dalaba. Désormais ces localités disposent de plus de 1000 hectares d’espace horticole aménagés et 90 hectares d’ananas.

L’annonce est faite par le Coordinateur du projet de Développement rural intégré pour la relance de l’horticulture, Mamou Pathé Diallo. Ce dernier a fait savoir que le projet couvre déjà 11 préfectures du pays avec pour objectif , d’aider les paysans à cultiver plus en vue de contribuer à l’autosuffisance alimentation du pays. 

« C’est un projet de développement rural intégré pour la relance de l’horticulture. L’horticulture c’est le maraichage. Il couvre 11 préfectures. On a pris les grands bassins horticoles : Kindia, Mamou et Dalaba, qui sont des grandes zones horticoles. Aussi, nous avons apporté beaucoup d’intrants semenciers et des petits matériels pour les femmes productrices, qui sont l’une des composantes importantes ».  

Selon Mamadou Pathé Diallo, le projet horticole déjà en exécution dans ces localités avance à grand pas. Actuellement, il tourne autour de 70%. Et que l’entreprise en charge des travaux est en parfaite collaboration avec le Centre de recherche agronomique de Foulayah pour la production du matériel végétal.

« Il y a 1015 hectares qu’on doit aménager, parmi lesquels il y a 90 hectares d’ananas en plantation de référence dans la zone de Kindia. Mais nous avons confié la production du matériel végétal au centre de recherche agronomique de Foulayah. Nous avons passé une convention avec eux.  Je dois vous préciser que toute la gestion de l’activité est à l’entreprise. Nous on ne voit pas l’argent. On a signé 22 contrats avec l’entreprise et trois conventions.  L’argent quitte chez le bailleur, et nous on travaille sur le DRF. Et sur les 1015 hectares les entreprises tournent autour de 70 % ».

Rien à craindre chez les communautés, rassure le coordinateur Mamadou Pathé Diallo, qui estime que le projet est à l’avantage de tous les Guinéens.

« Vous savez quand tu fais du bon, tu fais du sérieux, tu attends que les gens racontent. Je sais que sur le projet, les gens travaillent très bien. Parce que ce qui se fait sur le terrain est venu de la base, ce n’est pas tombé sur la tête. Les communautés savent déjà ce qu’on fait.

Par exemple, à Madina dans Kankan où les femmes du maraichage avaient un projet d’eau après le passage d’une société qui était venu là. Cette société a fait un aménagement qui n’a pas réussi et ils sont partis. Nous on est venu, les gens nous ont dit que ‘’ah nous on ne fait que creuser du puits ici’’. Alors que ces gens sont au bord du fleuve où il était facile de réhabiliter. Et nous on a réhabilité, aujourd’hui ils ont l’eau à la parcelle sur le fleuve Milo. On a fait un grand bassin de retenue d’eau d’une capacité de près de 200 mètres cubes. Et l’eau est tirée du fleuve vers le bassin et du bassin vers les canaux d’irrigation, ça arrose toutes les parcelles, et ils aujourd’hui sont heureux ».

Afin d’aider les agriculteurs à accroitre leur rendement, le projet a fait venir quelques variétés très important susceptibles de faire un bon résultat lors des récoltes. Mamadou Pathé Diallo a cité de passage quelques-unes de ces variétés.

« Vous savez chez nous ici le maraichage est confronté à un problème de bonne variété. Nous, nous avons fait venir une très bonne variété telle que la Mongole pour la tomate, qui est une variété très intéressante, qu’on a injectée dans le milieu rural avec les productrices qui sont très heureuses. Quand vous prenez aussi les carottes, les choux et tant d’autres. C’est sur cette base que nous avons imaginé lors de la conception du projet de la construction de trois chambres froides pour garder les produits maraichers qui sont en abondance pour régulariser le marché. Donc on a prévu une chambre froide à Kouroussa, à Kankan et à Siguiri.  Et chacune des chambres contient 60 tonnes. Ce sont donc quelques éléments du projet qui sont importants à signaler ».

Il faut rappeler que les principaux bailleurs du projet de Développement Rural Intégré pour la Relance de l’Horticulture et Forages en Guinée sont : la Banque Africaine pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) à hauteur de 20 millions dollars US (soit 45,5% du coût total du projet), le Fonds de l’OPEP pour le Développement International (OFID) pour un montant de 20 millions dollars (soit 45,5% du coût total du projet) et le Gouvernement guinéen pour un montant de 4 millions dollars (soit 9,0% du coût total du projet).

Au total 44 millions de dollars américains pour l’ensemble du projet. Selon les responsables.  

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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