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Fortes pluies sur Conakry et environnant : plusieurs habitations inondées

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Les pluies qui se sont abattues à Conakry le weekend dernier, ont provoqué d’importantes inondations dans beaucoup de quartiers de la capitale. De nombreux citoyens ont dormi les pieds dans l’eau.

La zone appelée Cité Police à Sonfonia, à quelques pas de l’Université Général Lansana Conté, ce sont au moins six maisons qui ont été complètement envahies, par suite du débordement du lac de Sonfonia, sorti de son lit. Fauteuils et matelas mouillés, téléviseurs et autres biens endommagés…

Lambanyi

M’Mah Dantouma Bangoura, qui fait partie des nombreuses victimes, témoigne que c’est vers 4 h du matin que l’eau a commencé à envahir les maisons. « C’est dans cette maison qui se trouve au beau milieu de l’eau que nous vivons. Depuis 4h du matin, l’eau a commencé à envahir nos maisons et jusqu’à présent, le niveau continue de monter. L’eau nous fait beaucoup souffrir ici. Même nos vêtements qui étaient dans nos armoires ont été endommagés. Nos sacs de riz ont été tous mouillés. On peut dire Dieu merci, au moment où l’eau montait, le courant électrique était déjà parti. Nous avons beaucoup d’enfants ici. On était obligé d’envoyer les enfants chez nos voisins pour qu’ils y passent la nuit. Donc, nous les majeurs, nous sommes restés sur pieds jusqu’à ce matin ».

Même constat chez Mohamed Sylla, une autre victime qui a été obligée de faire dormir ses enfants sur une table. « Chaque année, c’est comme ça ici. L’eau rentre dans nos maisons et ça gâte toutes nos affaires à l’intérieur. J’ai ma télévision, mon congélateur, les fauteuils qui sont gâtés. Vraiment, nous sommes fatigués de cette situation. Quand l’eau est venue, on a une table sur laquelle les enfants ont passé la nuit. Quand il y a inondation ici, on voit les serpents passer. Je n’ai pas pu aller au travail à cause de ça. Je ne peux pas laisser ma famille dans cet état », a-t-il fait savoir.

Le carrefour de Lambanyi dans la commune de Ratoma, a changé de visage depuis le début de la période hivernale. Aujourd’hui, le lieu est à moitié inondé. Au niveau du rond-point, on constate l’envahissement de la chaussée par des ordures et de la boue qui tentent de se frayer un chemin, à la suite du bouchage des caniveaux devant permettre l’évacuation des eaux usées et autres objets, en cette période hivernale.

Dans le quartier Tobolon, dans la commune urbaine de Dubréka, ce sont 12 familles qui ont été victimes de ces inondations. Des familles qui ont subi d’importantes pertes, dont des murs écroulés et de nombreux biens se trouvant dans les maisons endommagées.

Selon Monsieur Barry, cette situation n’est pas une première dans cette localité. Et elle serait la conséquence directe des constructions anarchiques. « Actuellement, l’eau nous fatigue énormément à Tobolon : il y a 8 maisons qui ont été endommagées tandis que d’autres sont complètement inondées. Le problème est qu’il n’y a pas de passage pour l’eau. Et je pense que cela est dû aux constructions anarchiques. Nous demandons au gouvernement de nous aider urgemment à avoir un caniveau qui va permettre le drainage des eaux de ruisselement. Parce que nous sommes pratiquement au début des grandes pluies. Si le mois d’août nous trouve dans cette situation, on risque d’assister au pire ici », alerte le jeune homme.

Bolokada Sano

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