A Dubréka, le domaine maraicher de Gbéréiré dans la commune urbaine attire de plus en plus de nombreux producteurs. Ils y cultivent du gombo, du piment, de l’aubergine et de l’épinard. En plus des femmes qui s’intéressent aux cultures maraichères, le groupement de promotion économique de Gbéréiré évolue également sur un domaine maraicher de deux hectares. Les semences de maïs hybrides et celles des oignons bulbes sont actuellement en expérimentation en vue de leur vulgarisation dans les communes rurales.

Le groupement de promotion économique de Gbéréiré est composé de cadres évoluant dans le développement rural, certains à la retraite et d’autres en fonction. Ils s’investissent sur ce domaine avec pour objectif d’assurer la sécurité alimentaire, approvisionner le marché central de Dubréka et les localités environnantes.

Le président du Groupement de promotion économique de Gbéréiré, Amadou Thiam Borel, Ingénieur agronome à la retraite, apprécie la démarche.

« L’Objectif, c’est d’abord notre autosuffisance alimentaire, ensuite la localité, la préfecture et jusqu’à Conakry, et en même temps ravitailler l’extérieur. Moi personnellement, j’ai formé un groupement qui date de 1986 et depuis ça nous sommes dans le bas-fond ici. L’année dernière, j’ai fait le gombo, comme j’ai fait un bon suivi, j’ai pu avoir neuf (9) millions. Dès fois, il y a des preneurs même qui viennent chercher dans le champ. Donc les femmes aussi sont toutes dans ça ».

Le groupement de promotion économique de Gbérétré expérimente également des semences hybrides de maïs en vue de leur vulgarisation dans les communes rurales, districts et villages. Des semences fournies par le projet Chaine de valeur. Des oignons bulbes sont aussi en expérimentation en faveur des paysans.

Fodé Soumah, chef section promotion agricole, membre de groupement promotion économique de Gbéréiré, apprécie quant à lui la démarche ayant favorisé l’obtention des dites semences.

« C’est une culture qui est un peu méconnue par les producteurs maraichers de Dubréka. Par rapport à ça, le président du groupement, après avoir reçu la semence d’oignon, a voulu qu’on expérimente de l’oignon bulbe qui est presque méconnu de la population agricole de Dubréka. Cette fois-ci, nous avons copté une semence de maïs hybride qu’on appelle Kaba mandjo. C’est le département qui a envoyé ça pour faire des champs d’école pour nous les collectivités. On nous a passé un kilo que nous tentons d’expérimenter pour nous permettre d’avoir des semences de variété hybride de maïs. Ce maïs hybride, ce n’est pas pour manger, c’est pour avoir des semences. En fonction de la récolte, nous commencerons d’abord par cultiver dans ce bas-fond avant de partir vulgariser ».

Dans le but de permettre aux producteurs d’augmenter le rendement de leur culture, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage apporte son assistance à travers plusieurs projets d’appui aux secteurs agricoles. Les efforts que loue Saydouba Sylla, directeur préfectoral de l’Agriculture et de l’Elevage de Dubréka.  

«  Le ministère de l’agriculture et de l’élevage nous accompagne ici à travers des projets qui évoluent, et aussi à travers des partenariats que le département a avec certaines structures. Si vous prenez par exemple l’Agence de coopération turque (TIKA),  en ce qui concerne les projets, comme le projet d’appui à la transformation de l’agriculture guinéenne et de l’entrepreneuriat agricole des jeunes qui nous a accompagnés l’année passée contre le Covid 19. Il ya aussi le projet de développement agricole intégré de Guinée, aussi qui est en train d’accompagner les agriculteurs ».

Il faut dire que le suivi des actions agricoles par les techniciens des différents services de l’agriculture à savoir : promotion agricole, génie rural, protection des végétaux, etc., est l’un des facteurs en développement rural qui vise l’amélioration des conditions de vie des paysans sur le plan national.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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