Un groupe de jeunes de la commune de Matam s’est mobilisé le lundi 15 novembre 2021 pour rendre leurs locaux propres. Ils avaient à la main des balais, des pelles, des brouettes, des râteaux et des gants pour curer des caniveaux pour débarrasser la localité des ordures.

Selon Amara Soumah, le Chargé de communication de la structure pilote ‘’La Voix de Matam’’, cette activité consiste à rassembler les jeunes de Matam autour d’une activité commune pour créer de l’harmonie.

« Cette activité d’assainissement est le résultat de l’union de tous les Matamkas, c’est une vocation qu’on a déjà affichée, pas de coloration politique ni autre chose. C’est une structure qui a été mise en place par les jeunes de Matam, parce que Matam a été depuis longtemps divisé, les jeunes ne conjuguaient pas le même verbe. Aujourd’hui on a pris conscience, on a lancé l’appel à tous les jeunes de Matam pour lancer ce mouvement. On a jugé nécessaire nous-mêmes de rendre Matam propre, comme on le dit ‘’lieu propre, santé propre’’ ».

Selon le responsable de communication, c’est à l’issue de plusieurs concertations qu’ils ont réussi à mettre en place ce mouvement qui s’inscrit dans le cadre du développement local. La première phase de l’activité de la structure débute par l’assainissement de leur commune.  

« …bien avant ce mouvement, on a organisé des réunions, des assemblées générales. Chaque dimanche, on se réunit, et chaque mardi et jeudi il y a des réunions extraordinaires pour mettre en place les points directifs qu’on développe ».

Pour la bonne poursuite de l’opération, des dispositions sont déjà envisagées par la structure pour éviter aux ménages de verser les eaux usées ou  les ordures dans les caniveaux. Il ajoute :

« On a délégué des jeunes leaders des secteurs pour passer l’information dans toutes les concessions qui composent les trois secteurs pour dire à ces citoyens de ne pas verser non seulement les eaux usées, mais aussi de ne pas mettre les ordures un peu partout. Donc celui qui faillira à ces règles, la sanction est là, il y a une caution que nous allons fixer que la personne payera. En cas de résistance, la personne sera trimballée devant les autorités du quartier ».

Aux dires du responsable de communication, Amara Soumah, le mouvement n’a bénéficié aucun appui financier pour lancer ses activités. Elle est partie d’abord de la propre cotisation des membres, avant de bénéficier plus tard  de quelques appuis des personnes de bonnes volontés.

« On n’a pas les moyens mis à disposition mais on a commencé par les petites collectes des membres. Au début, on avait mis en place un bureau exécutif, les membres qui forment ce bureau exécutif avaient voté une somme que chacun a payée pour mettre dans la caisse, et c’est avec ce maigre moyen qu’on a commencé nos activités. Aussi on a lancé un appel a des bonnes volontés du quartier qui on su faire des coups de mains ».

Aujourd’hui, la structure compte élargir ses activités d’assainissement à travers les autres  communes de Conakry si les conditions souhaitées sont mises à leur disposition. 

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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