Morel Sylla est natif de la préfecture de Boffa. Il vit en France depuis plusieurs années. Chercheur de profession, il entend mener des démarches afin que les sites touristiques situés dans la préfecture de Boffa soient valorisés et connus à travers le monde.

« Mon déplacement sur Boffa consiste à identifier les sites touristiques », nous a confié le chercheur guinéen vivant en France. Il assure avoir entamé son travail depuis l’année dernière. « Le travail à commencer par l’envoi d’une volontaire à Boffa. Cette année, il y a des volontaires françaises avec qui nous avons entamé l’identification des sites » a-t-il précisé. Soulignant au passage qu’il est le président d’une association dénommée ‘’Maraguiry’’ dans l’hexagone. « Ce programme a été créé dans le cadre de la valorisation de la diffusion du patrimoine matériel et immatériel. Le but est d’accompagner des artistes européens et africains dans leur carrière sur la valorisation des instruments de musique traditionnelle. Nous avons mis en place un autre programme appuyé par la Commission de l’Union européenne. Ce soutien nous permet d’accompagner les questions de mobilité des jeunes entre les deux continents. On accueille des jeunes guinéens en France et on envoie également des jeunes français en Guinée sur une durée de cinq à six mois. Cette année, j’ai cinq français qui se trouvent en Guinée » a-t-il expliqué.

Revenant sur la promotion des sites touristiques de Boffa, il a rappelé que cette localité a été la porte d’entrée de la civilisation occidentale. « C’est la raison pour laquelle je me suis investi à développer le tourisme. Nous sommes très avancés sur la prise d’images des sites, des habitants, l’identification des sites. Nous avons préparé un dossier que j’ai présenté auprès du Patrimoine mondial de l’UNESCO, le projet s’appelle la route des esclaves », nous a-t-il confié.

Il renchérit qu’ils sont beaucoup avancés dans la concertation et la mobilisation des partenaires : « nous avons mobilisé des partenaires occidentaux, aujourd’hui, ils sont au courant de ce projet. Nous avons exposé ce document avec l’appui de la mairie de Boffa ».

L’objectif du chercheur est que les sites touristiques des localités visées soient vendables. « Nous voulons donner une véritable image à l’international par rapport à Boffa. C’est aussi mobiliser le monde du tourisme pour que chaque année les touristes viennent à Boffa. Créer un office du tourisme à Boffa, former des jeunes guides qui peuvent travailler dans ce secteur, protéger tous ces sites touristiques qui peuvent contribuer au développement de la ville de Boffa ».

Bolokada Sano

Leave A Comment