Dans un entretien accordé à notre rédaction, ce lundi 03 mai 2021, à Conakry, le Directeur Général de la Maison de la Presse de Guinée M. Hassane Kaba, a fait état de l’historique de la Journée Internationale de la liberté de la presse.

Dans son intervention, M. Hassane Kaba, a rappelé que la Journée Mondiale de la Liberté de la presse est née à la suite d’une conférence qui s’est tenue en 1991 à Windoek en Namibie organisée par l’UNESCO. C’est au terme de cette conférence qui a coïncidé à un 3 mai c’est-à-dire le 03 mai 1991 que cette journée a été instaurée.

« C’est une journée qui a une grande signification pour le monde des médias et essentiellement les journalistes. Cette journée est destinée principalement à deux choses : La première chose la plus importante, c’est de faire de cette journée le tour d’horizon de la liberté de la presse, c’est-à-dire faire l’état de la liberté de la presse dans tous les pays. Est-ce que comment cet état-là se porte, comment est-ce que les choses fonctionnent, et de l’autre côté alimenter la réflexion sur les conditions de vie et de travail des journalistes », explique-t-il.

Selon M. Kaba, c’est une journée au cours de laquelle on a une pensée pieuse pour tous ceux qui sont morts au front. C’est-à-dire tous les journalistes qui ont été assassinés dans l’exercice de leurs missions assez difficile qui, est le journalisme. C’est une journée qui a beaucoup de significations relatives à la liberté de la presse. Et comme l’on sait qu’une liberté n’est jamais acquise facilement, c’est une lutte de tous les instants, c’est une lutte qui s’est installée dans la durée.

Il a aussi souhaité une très bonne fête à tous ses confrères, surtout à ceux qui ont quitté jusqu’à ce 03 mai et ceux qui sont alités, ceux qui sont malades.

« J’ai une pensée aussi profonde pour tous les journalistes guinéens et du monde entier qui sont plus ou moins affectés par la pandémie du coronavirus ».

En outre, le directeur général de la maison de la presse a aussi plaidé pour la revalorisation de la presse écrite qui tend à disparaître dans la sphère médiatique.

 » Déjà qu’au niveau de  la presse papier, je veux parler des journaux, il y avait une crise qui existait déjà à ce niveau-là, il y avait une crise profonde qui touchait le monde du journal des papiers et cette pandémie est malheureusement arrivée et comme pour achever notre presse écrite-là et c’est fort dommage. Je crois que c’est dans la solidarité et dans la compréhension surtout des pouvoirs publics que les meubles peuvent être sauvés. Si cela n’est pas fait, je crois qu’il va manquer un maillon très important à la chaîne. C’est vrai que l’audiovisuel est très visible aujourd’hui dans notre pays, il en va de même pour les sites d’information, tout cela est bien mais, il y a cet autre élément qui a vraiment participé à l’ancrage de la démocratie dans notre pays qui, est la presse écrite. Il faut que la presse écrite soit sauvée et par cette même occasion, il faudrait que l’Etat vienne en aide aux journalistes guinéens parce que comme le disait un célèbre homme d’État africain, ivoirien que ‘’l’homme qui a faim n’est pas un homme libre, on ne saurait parler de liberté dans la pauvreté’’,conclu-t-il.

Bolokada Sano pour earthguinea.org

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