L’acte s’est produit à Yimbayah dans la commune de Matoto, la fille est âgée seulement de deux ans. Son présumé violeur est un voisin qui a l’habitude de jouer avec elle, indique sa mère au micro d’un confrère qui s’est rendu sitôt  sur place. Selon Fatoumata Diaraye Diallo, l’auteur aurait profité de son absence pour passer à l’acte.

« Il a pris ma fille avec le petit avec qui elle a l’habitude de jouer, il a fait rentrer  ma famille dans sa chambre et laisser le petit au salon. Quand ma sœur s’est rendue compte de l’absence de ma famille, elle a crié son nom. Quand elle est revenue, ma sœur est rentrée dans la maison, elle a vu ma fille arrêtée au chevet du lit, elle a prononcé le nom du gars qui l’a violée. Elle avait sa culotte aux chevilles, elle pleurait et elle transpirait », témoigne la mère de la victime, avant de poursuivre.  

« Quand je suis revenue du marché, on me l’a dit, et le soir ma fille se plaignait toujours de la douleur, on l’a envoyée à l’hôpital de la proximité où on l’a regardée, on dit qu’elle a été touchée ».

Le présumé violeur serait un militaire. Victime de menace par cet agent, la mère de l’enfant souhaite que justice soit rendue.

« C’est un béret rouge, depuis qu’il a su l’acte, il nous menace. Il dit que tout ça va finir. Quand il porte sa tenue, il vient devant nous, il dit ‘’vous n’avez rien vu d’abord, moi je suis militaire vous ne pouvez rien contre moi’’. Donc je veux que justice soit rendue », insiste Fatoumata Diaraye Diallo.

La dame et sa famille risquent de se faire expulser de sa concession à cause de sa plainte contre la personne qu’elle accuse d’être l’auteur du viol de sa fille. Toutefois, elle ne compte pas lâcher prise.

« J’ai dit que je ne pardonne pas. Je suis partie porter plainte à la gendarmerie de Bellevue. Actuellement je suis sous le choc. Quand je viens, je trouve les voisins en train de nous insulter, nous traiter de mauvaises personnes », regrette la dame. En attendant, les enquêtes sont en cours pour retrouver le présumer violeur.  

Il faut rappeler que dans un rapport publié en 2019 par l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM), un service qui relève du département des affaires sociales, de la promotion féminine et de l’enfance : « Plus de 300 cas de violences sexuelles ont été enregistrés de janvier à septembre 2019, soit sensiblement (3) trois filles violées par jour, et 90% des victimes ont largement moins de 18 ans. Dans bien des cas, les mises en cause ont généralement des liens de parenté avec les victimes », conclut le rapport.

Sylla Youn, pour eathguinea.org

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