Depuis quelques semaines, certains citoyens de la ville de Conakry reçoivent des denrées alimentaires et des téléphones portables dans les mains des autorités du pays. A-t-on constaté dans un quartier dans la commune urbaine de Matam.

 C’est une initiative du Gouvernement en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) visant à apporter de l’aide à certaines populations vulnérables en cette période de la pandémie de COVID 19.

La distribution de ces denrées a été confiée à l’ANIES (Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale) en collaboration avec une ONG locale. Joseph Oularé, représentant de  cette organisation explique l’objectif de cette initiative.  

« Nous sommes là dans le cadre de la distribution des denrées alimentaires aux personnes démunies au compte de l’ANIES. C’est une initiative du Gouvernement. Il y a un groupe qui distribue les denrées alimentaires, un autre groupe distribue des téléphones portables et de l’argent. Le gouvernement a jugé nécessaire de venir au secours des personnes vulnérables, ce qui est très loin de la politique ».

Des agents de l’ANIES ont procédé aux recensements dans les ménages avant de descendre sur le terrain. Fatoumata Dabo l’un des agents explique les difficultés rencontrées dans cette procédure.

« Nous sommes là pour vérifier si réellement les bénéficiaires ont reçu les dons comme il se doit. Il y a certaines familles qui ne sont pas recensées mais cela ne dépend pas de nous aussi. Parfois, on peut aller dans une concession, on trouve que les portes sont fermées, donc si les portes sont fermées on passe. D’autres aussi ne s’y intéressent pas, ils remettent tout à la politique. C’est pourquoi il y a des ménages qui ne sont pas recensés ».

Si certains citoyens ont reçu des kits, d’autres parcontre n’ont pas bénéficié de ce don, malgré qu’ils soient recensés, comme le témoignent Amy Yansané.  

« J’ai reçu 10 litres d’huile et un sac de riz, je suis très contente, car à l’heure-là on ne gagne rien et nous sommes à la maison. Donc je suis très heureuse ».

Parcontre Aminata Sylla dira : « J’ai été recensée par le chef de secteur, il est venu nous demander de donner nos noms qu’ils vont nous envoyer des dons. Et depuis ça, je n’ai rien reçu. Beaucoup ont reçu dans la famille, peut être trois membres qui n’ont pas reçu ».

Il faut rappeler que la distribution de ces dons se poursuit dans les cinq communes de la capitale. Les ménages qui n’ont pas encore reçu gardent toujours l’espoir.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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