Le phénomène d’immigration constitue l’une des principales préoccupations des pouvoirs publics qui suscite assez d’interrogations.

Pour tenter de répondre, nous avons rencontré Lamah David Bony, informaticien et développeur web. Pour lui, la migration est tout simplement un cas généraliste.

Ci-dessous, on vous propose l’intégralité de l’entretien qu’il a accordé à notre rédaction…

Earthuinea : Bonjour Monsieur David !

David : Bonjour !

Earthguinea : Qu’en pensez-vous de l’immigration ?

David : Moi, je pense que l’immigration est un phénomène qui concerne généralement les habitants des pays relativement pauvres qui cherchent à partir dans les pays riches pour trouver une vie meilleure. Mais à mon avis, c’est un phénomène qui existe depuis que le monde est monde. Mais aujourd’hui, la pratique s’est explosée et se caractérise par un grand écart entre les pays riches et les pays pauvres.

Selon vous, qu’est-ce qui pousse les jeunes à migrer ?

Il y a un constat qu’on peut faire. Par exemple, un jeune qui a vu son frère partir en Europe et qui est revenu pour faire des réalisations, et le jeune voit ça, il se fait automatiquement le calcul, et il se dit mais même si je travaille pendant cent ans, je ne peux jamais faire ces réalisations que mon frère a fait en 10 ans.  Alors avec ça, on comprend facilement que le jeune prendra toute de suite sa décision.

Mais moi en tant que quelqu’un qui a connu l’étranger, quand on vit à l’étranger on fournit beaucoup d’effort pour réussir que lorsqu’on est dans son environnement naturel. Et j’ai compris qu’en fournissant ces efforts, en dépensant autant d’énergie dans son environnement naturel, on peut réussir. Donc je me dis que la vraie raison de cette migration c’est l’envie d’aller réussir ailleurs, ce qui est devenu par contre un phénomène très récurrent, je dirais.

Et que faut-il pour freiner le phénomène ?

Je pense qu’il faut faire des études, récolter les données réelles du terrain, les analyser et exécuter les recommandations qui sortent de ces études. Je dis ça parce que chaque zone où se pratique la migration a ses propres causes et ses effets. Donc on ne peut pas faire une recommandation de solution généraliste sans faire des études concrètes dans chaque environnement en fonction de la population qui y vivent, et suivre les recommandations des rapports avec du sérieux pour développer nos pays.

On sait qu’en quittant son pays, on laisse forcément un vide. Alors quels conseils, en tant qu’africain, pouvez-vous donner aux jeunes qui ont le désir de partir ?

Le conseil que je peux donner à ces jeunes, c’est de ne pas d’abord se dire qu’ailleurs ça va plus vite, et que là-bas on peut réussir plus rapidement. Il faut accepter les choses dans le temps. Imagines, quand tu migres ailleurs, tu ne vas trouver un emploi direct dans les mêmes conditions que quelqu’un qui est là-bas, qui a des papiers, qui est né là-bas, donc il faut du temps. Et si t’utilisais ce temps-là ici, tout en ayant le courage de travailler avec du sérieux, je pense que c’est une bonne base que tu feras pour entamer un secteur donné. Il y a des secteurs en Afrique où on peut s’investir pour réussir, surtout le domaine de l’agriculture, il faut constater que chaque minute qui passe, on a envie de manger. Donc pour un jeune qui décide de prendre son temps pour s’implanter dans son environnement local, il peut forcement finir par récolter quelque chose qui va le conduire à la réussite.

Votre mot de la fin ?

Mon mot de la fin est que, si en Afrique on a la rigueur d’anticiper sur les problèmes, je pense qu’on peut résoudre pas mal de problème qui font face au continent.

Merci Monsieur David

Je vous remercie

Propos recueillis par Sylla Youn, pour earthguinea.org

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