Suite à la récente sortie du Président de la République, instruisant le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, de la tenue rapide des examens nationaux, le responsable de la communication dudit département a tenté de rassurer, le vendredi 25 juin 2021, l’opinion publique du niveau d’avancement des préparatifs.

Dans sa communication, Mamady Sidiki Camara rassure que les examens pourront se passer dans de très bonnes conditions. On vous propose l’intégralité de l’entretien accordé à nos confrères de la radio nationale décrypté par notre reporter Younoussa Sylla pour earthguinea.org.

Mamadou Sidiki Camara bonsoir !

Bonsoir !

Dites-nous comment se passent les préparatifs des examens nationaux de fin d’année ?

Les examens nationaux se préparent très bien. À ce stade, je pense que nous sommes en bonne position, pour dire sans risque de nous tromper que les examens pourront se passer dans les conditions régulières.

Quel est le niveau d’évolution à ce stade ?

Ecoutez, l’année n’ayant pas connu de trouble, j’ose dire aujourd’hui que le programme qui serait plus en retard dans l’exécution serait aux alentours de 70%, sinon les enseignants qui ont suivi correctement comme par le passé où les années ont été carrément perturbées, mais je pense qu’à ce stade les programmes doivent être franchement vers la fin de leur exécution.

Dans ce cas les examens sont annoncés pour quelle période ?

Depuis le début de l’année, nous l’avons dit que les examens sont annoncés pour le mois d’août.  C’est assez simple, vous comprendrez qu’il y a eu deux ans que la maladie à coronavirus est chez nous, et à cause de cette maladie à un moment donné le président de la république a dû prendre un décret pour rétablir l’Etat d’urgence sanitaire, nous avons ouvert  les écoles le 1er décembre. Donc en comptant à partir du 1er décembre jusqu’aujourd’hui, nous verrons que les 9 mois de l’année scolaire correspondent au mois d’août, donc c’est le mois d’août qui est retenu pour le mois des examens.

Donc il n’y a pas une date fixe pour chacun des examens ?

Selon l’emploi du temps, non ! Nous sommes en train de faire les derniers réglages. Quand on aura fini de mettre tout sur place, nous allons nous pencher sur l’établissement de l’emploi du temps, cette décision reviendra à l’autorité supérieure.

Un moment donné, il y avait des cris par rapport à des listes de candidatures qui étaient rejetées. Aujourd’hui, est-ce qu’il y a eu un éclairci autour de ces listes ?

Les listes sont pratiquement bouclées, parce qu’il n’y a plus de remontée. Toutes les structures à la base qui pensaient avoir les listes en retard, on leur a demandé de remonter les listes. Donc à ce jour, il n’y a aucun dossier à la base qui soit en retard. Donc les listes sont pratiquement bouclées, nous continuons à examiner les dossiers qui sont maintenant à la disposition du service examens. C’est vrai qu’il y a eu des cris, mais ceux qui étaient dans les normes n’ont pas eu de problème. Par contre, ce qu’on reproche au dossier n’est pratiquement pas quelque chose qu’on peut corriger, ils sont obligés de garder le silence parce qu’ils savent qu’ils sont dans la fraude.

Cette fraude-là existerait à quel niveau ?

Je pense que ça se situe surtout à deux niveaux. D’abord, c’est au niveau des diplômes. Souvent il y en a qui ont tendance à falsifier leurs diplômes. Ils veulent être candidats coûte que coûte au baccalauréat alors qu’ils n’ont même pas fait leur 12ème année. Donc s’il y a ressemblance de nom, ils vont aller tenter de changer de nom. Mais ils oublient que dans la base de données, les filiations ne sont pas les mêmes, il y a d’autres critères qui sont exigés qui permettent au service examen de desceller rapidement si le diplôme déposé dans le dossier est vrai ou faux. Donc c’est la première tentative surtout au niveau des diplômes. La deuxième tentative, c’est la session rapprochée, il y en a aussi qui tentent de faire la session rapprochée. Par exemple, quand ils échouent trois fois au BEPC, ils n’ont pas voulu reprendre le brevet, ils vont dans d’autres écoles où ils s’inscrivent moyennant quelque chose, donc ils se font admettre là-bas comme élève de 11ème  année. De la 11ème année au moment de l’examen, ils font le brevet une deuxième fois ils ne réussissent pas, pendant ce temps l’école où ils sont en train d’étudier, ils n’ont pas le brevet mais ils sont élèves de 12ème année. À supposer maintenant qu’en 12ème année dans cette école, ils reprennent le brevet pour la troisième fois ils gagnent. Donc pour le département ils n’ont eu le brevet qu’à cette année, alors eux ils pensent qu’ils sont élèves de 12ème ils ont le droit d’aller en terminal pour faire le Bac. C’est là où le problème commence. Car le département considère qu’ils ne sont pas élèves parce qu’ils n’ont fait ni la onzième année ni la deuxième année. Donc ils présentent un dossier dont la date d’obtention du brevet est l’année dernière. Alors nous, nous prenons les dossiers de ce genre nous rejetons purement et simplement, parce que nous pensons que c’est une session rapprochée.

Est-ce qu’il y a eu des informations autour de ces aspects pour éviter qu’on se retrouve face à de telle situation ?

Chaque année nous le faisons, les élèves le savent, les écoles sont largement informées, les parents d’élèves sont sensibilisés là-dessus. Sauf qu’il y en a qui pensent qu’il ne faut pas admettre l’échec. Il y a les parents qui acceptent d’accompagner leurs enfants dans cette fausseté. Voilà un peu comment la session rapprochée s’explique et finalement ils sont en accroc avec nous, on n’accepte pas la session rapprochée. Alors voilà entre autres des cas qui font qu’il y a des gens qui sont rejetés purement et simplement.

Merci Mamady Sidiki Camara

Je vous remercie

Décryptage réalisé par Sylla Youn, pour eathguinea.org

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