Après plusieurs mois passés à la maison, les élèves des classes intermédiaires sont rappelés à reprendre le chemin de l’école à compter de ce mardi 1er septembre pour six semaines de cours.

Cette décision obéit au plan de riposte de la pandémie de COVID-19 mis en place par le département de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.

Selon Mohamed Ansa Diawara, porte-parole du MENA, toutes les dispositions sont prises pour assurer une bonne reprise.

« Nous avons besoin de combler les cours pour les classes intermédiaires, puisque nous avons un mois et quinze jours de cours de rattrapage mais aussi d’évaluation », dit-il ce mardi lors d’une brève allocution.

Ces cours démarrent ce mardi 1er septembre 2020 et s’arrêteront le 15 octobre prochain. Puis, un congé d’un mois sera accordé à tous les élèves du pré-universitaire. Rassure par la suite Ansa Diawara :

« Les mesures de distanciation physique sont prises, le port obligatoire des masques par tous les élèves et tous les encadreurs. Tous les centres qui doivent ouvrir sont pourvus en kits de lavage de main, mais aussi le contrôle de la température à la rentrée de chaque école ».

Ainsi, le MENA invite tous les acteurs du système éducatif et parents d’élèves à s’impliquer de « prendre conscience de la particularité de cette année 2020 d’envoyer les enfants… »

Malgré la batterie de mesures annoncée par les autorités, cette décision suscite des inquiétudes liées au covid19 et à d’éventuelle exigence des écoles privées.  

Ce parent d’élèves, Moussa Kanté, qui a cinq enfants qui fréquentent tous les écoles privées,  ne trouve aucune solution à leur retour à l’école pour terminer l’année scolaire 2019-2020. Il redoute que les fondateurs n’exigent les frais de scolarité pour les cinq mois passés sans cours.

« Comme l’Etat qui dit d’envoyer les enfants à l’école, sinon les parents d’élèves ne sont pas prêts, parce que les enfants qui sont à l’école privées ils vont leurs demander de payer les trois mois passés, alors que c’est impossible ».

Pour cet autre parent, El-hadj Bamba, les parents doivent accepter le retour des enfants à l’école. Il demande par contre aux fondateurs des écoles privées  de l’indulgence vis-à-vis d’eux.

« Les fondateurs doivent se ressaisir dans la mesure où tout le monde vit la même situation. Il faut qu’il s’adaptent aux exigences du moment afin de faciliter la tâche à tout le monde ».

Boucler les programmes avant d’évaluer les élèves est plus que nécessaires, explique moussa Donzo. Ceci pour la réussite des décisions établies dans les établissements d’enseignement privés. Ils préconisent cependant l’accompagnement de l’Etat.

« Je pense que c’est une année de crise, les enfants n’ont pas terminé les programmes, que l’Etat tienne compte de ces facteurs. Et ça va nous servir de leçon. C’est pourquoi il faut accélérer les programmes, il faut donner les cours dans le canevas ».

Comme Moussa Donzo, de nombreux citoyens guinéens pensent que l’Etat doit s’impliquer pour prévenir un éventuel bras de fer entre parents d’élèves et fondateurs d’écoles privées, chose qu’il faut absolument éviter.

Sylla Youn, pour earthguinea.org

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