Les paysans de Coyah n’ont pas rencontré assez de difficultés dans l’exécution des travaux champêtres lors de la campagne agricole 2020. Sur le terrain, aucune calamité naturelle n’a empêché le bon déroulement du calendrier agricole.
En tout cas, c’est qu’a fait savoir le Directeur préfectoral de l’Agriculture, Chérif Hasmiou Aidara, que tous ceux qui se sont attelés à l’agriculture ont fait de très bonne récolte.
« Les paysans de Coyah peuvent se frotter les mains pour dire qu’il n’y a pas eu d’inondation pour empêcher le déroulement des activités. Il n’y a pas eu de grande sècheresse comme dans certaines préfectures. Ceux qui se sont attelés à l’agriculture ont fait de très bonnes récoltes ».
Cependant, ceux qui ont travaillé sur des montagnes en coteau ont rencontré quelques difficultés, souligne le directeur, comparativement à d’autres. Mais rien de tout cela n’a empêché l’existence du riz au marché local vendu à moindre prix.
« Les gens qui travaillent sur les montagnes, sur les coteaux, sont ceux qui ont eu des petites difficultés. Par contre dans les mangroves, les gens ont signalé une bonne récolte. Ce qui a fait que le prix du riz n’a pratiquement pas augmenté. On a toujours trouvé le riz au marché local, le kilo à 7000 francs, le riz paddy est entre 2500 et 3000 francs guinéens ».
Les paysans de Coyah ont également été appuyés dans la culture de maraichage pour une superficie d’environ quatre hectares de gombo et de tomate, et ont été financés en semence, en engrais et en petits outillages.
Et malgré la fertilité du sol à Coyah, propice à l’agriculture, les paysans expriment toujours leurs besoins en intrants agricoles auprès de la direction préfectorale de Coyah. Au niveau du département de l’agriculture, les solutions pour répondre à tous ces besoins sont déjà envisagées, ajoute le Directeur.
« Pour l’année 2020, les paysans quand même ont toujours demandé des intrants agricoles à la chambre d’agriculture, malheureusement ça n’a pas été fait sauf en 2021 que nous avons eu quelques engrais au niveau de la chambre d’agriculture.
Les agriculteurs ont demandé aussi des machines agricoles, des motoculteurs, des semences hâtives, surtout pour la mangrove qui a besoin des semences qui doivent venir de Koba, parce que ces semences sont beaucoup recherchées ».
A en croire le directeur, toutes ces demandes ont été déjà transmises au niveau du département de l’agriculture qui est en train de réagir petit à petit avant que la nouvelle campagne agricole ne démarre au mois de mai.
Pour une campagne agricole réussie 2021, le directeur préfectoral de l’agriculture de Coyah plaide pour que les matériels et les moyens soient mis à la disposition des paysans à temps pour éviter le retard dans le calendrier agricole.
Quant au ministère de l’agriculture, il est en train de s’investir dans la création des services techniques au niveau du département pour le suivi, le traitement et l’exploitation des données agricoles collectées par drone.
Sylla Youn, pour earthjguinea.org