Les tenanciers des bars, motels et restaurants ne cessent de révéler leur calvaire depuis l’apparition de la covid-19 dans le pays. Face à la dernière décision prise par le gouvernement concernant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans le pays, ces derniers ont de nouveau exprimé leur crainte.

Pour Valy Sacko, président de l’association guinéenne des tenanciers des bars, restaurants et motel, cette décision de l’Etat est ‘’unilatérale’’.  

« En Guinée on prend des décisions unilatérales sans penser aux conséquences sur les personnes qui sont concernées. Depuis l’apparition de la Covid-19, le secteur le plus touché c’est le tourisme et de l’hôtellerie ».

Ce promoteur du secteur de l’hôtellerie et du tourisme déplore à cet effet le manque d’accompagnement de la part de l’Etat, en dépit de tous les cas de bavures dont ils font souvent l’objet.

« On n’a pas été accompagné. On n’a pas été subventionné. Et toujours quand il y a bavure policière et autre chose, nous sommes l’objet. C’est Vraiment dommage que ce soient des guinéens, dommage car ce sont des entrepreneurs qui ont investi et qui sont aujourd’hui à la marge de tout ».

Pour éviter que ce secteur plonge dans une crise économique, Valy Sacko propose des solutions comme la vaccination des citoyens contrairement à la fermeture des lieux de loisirs.

« Aujourd’hui, je pense qu’il faut qu’ils acceptent qu’on aille dans le sens de la négociation, de la sensibilisation, c’est-à-dire à la vaccination ».

Ainsi, il propose à l’Etat d’appliquer une politique de vaccination d’un plus grand nombre de citoyens afin de leur permettre d’exercer leur métier.

‘’Si le nombre de personnes vaccinées est plus grand aujourd’hui, pourquoi ne pas ouvrir les lieux, parce que c’est ce qui a été fait dans les autres pays. Mais vous prenez des décisions unilatérales, nous savons tous bien que le covid existe. Et depuis l’apparition de covid-19, nous sommes là, nous tirons le diable par la queue ».

Il faut signaler que cette mesure est de nouveau prorogée pour une période de 3 mois. Sauf que certains geste barrières édictés par les autorités sont totalement délaissées par les citoyens et la chaine de contamination est loin d’être brisée avec un cumul de 25 126 cas confirmés contre 23 946 guéris  et 205 décès, selon l’ANSS.

Sylla Youn, pour eartghuinea.org

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