Financé par l’Ambassade de France, avec le soutien de l’Harmattan Guinée,  ce séminaire a pour objectif d’initier les participants aux règles fondamentales de l’écriture scientifique afin de leur permettre de pouvoir publier chacun un compte rendu de lecture d’ouvrage.

La cérémonie de lancement s’est déroulée ce lundi 18 janvier 2021 au Centre de Recherche et de formation en Infectiologie de l’Université Abdel Nasser, sous l’initiative de Mme Agnès Cavet, Rédactrice en chef de la revue intitulée ‘’Lectures’’ basée à l’ENS de Lion (France).

Le Directeur de Recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Frédéric Le Marcis, Professeur en Anthropologie, estime que ce séminaire est fruit d’un ‘’constat simple’’.

« Vous savez, les chercheurs du continent connaissent très bien la société, ils connaissent très bien faire de la recherche et produire les données, mais ils font face à une sorte de plafond de verre quand il s’agit de publier dans les revues internationales francophones. Et souvent il y a un déficit de connaissance des règles de base de l’écriture scientifique ».

Voilà entre autres raisons qui ont poussé les 20 personnes participantes à ce séminaire à être sélectionnées sur la base d’un certain nombre critères dans les disciplines en lien notamment avec l’environnement, la santé publique, la science sociale, la géographie ou la science humaine en général.

« On a proposé à ces chercheurs de venir assister pendant deux mois à ce séminaire et de venir une fois par semaine.  C’est-à-dire une journée entière par semaine. Il y a 10 personnes qui viennent pendant huit semaines chaque lundi et 10 autres personnes viennent aussi pendant huit semaines chaque jeudi ».

Pour candidater, ces chercheurs devraient déposer un projet de recherche, un projet d’écriture et un CV argumenté.  Ils devraient être volontaires, disponibles et présents toute la journée, chaque lundi ou chaque jeudi pendant huit mois sans discontinuer, ajoute Fréderic Le Marcis.

« Pendant ces journées, les participant vont affronter à la fois faire des exercices d’écriture et apprendre des règles de présentation de bibliographie, d’argumentation propre à l’écriture scientifique. Ensuite, chaque étudiant va devoir lire un livre qu’il va devoir faire un compte rendu à la fin du séminaire.

Ils vont faire un compte rendu résumé, mais un résumé critique, argumenté, qui sera publié dans la revue Lectures dans deux mois, si le document produit par l’étudiant est de bonne qualité.  C’est pourquoi le séminaire a pour objectif de leur permettre de faire un bon document ».

Organisé pour la première fois en Guinée, ce séminaire avait déjà été expérimenté à Niamey au Niger il y a un an où  ça avait bien fonctionné. C’est pourquoi la décision pour les organisateurs de le reproduire en Guinée pour voir si ça pourra marcher. Au cas échéant, ils pourront le reconduire encore pour l’an prochain avec les moyens de bord.

« Alors on verra le résultat du séminaire en Guinée. Si on est satisfait et qu’on pense qu’on a vraiment eu un impact, on fera tout pour reconduire l’année prochaine, si on obtient le financement. Vous savez le financement c’est le net de la guerre ».

Sylla Youn, pour earthguinea.org   

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